vendredi 3 juin 2016

Challenge AZ 2016 : C comme Chemins de Fer

Restons dans ma branche paternelle pour ce troisième article du challenge AZ 2016 avec le père de mon arrière-grand-mère Victoria : Eugène YVONNO qui était employé des Chemins de fer.


Eugène YVONNO, mon AAGP, vers 1910
Source : archives familiales


Eugène, de son vrai nom Abraham Eugène, est né le 28 mars 1857 à Lambezellec (29) près de Brest de Jean Marie François YVONNO, menuisier au port et d’Yvonne CHAUVEL, son épouse.

Le couple a déjà une fille, Nathalie, née à Brest en 1854 et aura au moins trois autres filles après lui, Maria, Louise et Célestine. Ma grand-mère pensait se souvenir d’une autre sœur nommée Amélie, mais pour l’instant, je n’en ai trouvé aucune trace.

Eugène perd son père très jeune puisqu’il n’a que 5 ans en 1862 lorsqu’il décède à seulement 39 ans. Il n’aura le temps de voir sa petite dernière Célestine que les quatre premiers jours de sa vie avant de mourir.

Eugène vit avec sa mère et ses trois sœurs à Quimperlé mais il semblerait qu’il y ait une épidémie en 1870 (Eugène a alors 13 ans) car ses deux sœurs Louise (8 ans) et Célestine (7 ans) décèdent à un mois d’intervalle.

Trois ans plus tard, Eugène qui va sur ses 16 ans, va intégrer la classe et s’engager de façon volontaire pour 5 ans à partir de mars 1874 aux Equipages de la flotte à Brest. Il sera réadmis en mars 1879 pour 3 ans supplémentaires et quittera la Marine en avril 1880.
Ma grand-mère aimait à dire qu’il avait fait le tour du monde avant ses 18 ans.

Lorsqu’il se marie à Quiberon (56 - Morbihan) en février 1883 à Victoria DANIEL, il est noté sur son acte de mariage qu’il est « employé de la ville de Quiberon » mais il rentre a priori à la Compagnie d’Orléans le mois suivant d’après son registre matricule comme employé des Chemins de fer.

Ses deux enfants, Eugène et Victoria naissent à Murat (15 – Cantal) en 1889 et 1892.
Ma grand-mère nous racontait quand nous étions enfants que son grand-père, syndicaliste virulent, avait été muté loin de sa Bretagne en représailles.

Mais Eugène YVONNO revient dans sa Bretagne natale et c’est à Ergué-Armel, commune limitrophe de Quimper (29) que nous retrouvons la famille en 1906.

Recensement 1906 de Ergué-Armel, commune de Quimper
Source : AD 29 – 6 M 268 – Page 36

Lieu-dit Poul Raniquet (29 Quimper)
Abraham YVONNO, né en 1857 à Lambezellec, chef de famille, employé à la Compagnie d'Orléans, habite en 1906 à Ergué Armel au lieu dit Poul Raniquet avec Victoria DANIEL ep YVONNO, son épouse, né en 1862 à Carnac (56), et leurs deux enfants : Eugène, né en 1889 à Murat (15) et Victoria, né en 1892 aussi à Murat (15).

Lors du recensement de 1911, la famille est toujours à Poul-Raniquet, Eugène a 53 ans et il est toujours employé à la Compagnie d’Orléans.

Le 19 août 1913, on voit dans l’Ouest Eclair qu’Eugène reçoit la médaille du travail. Il est alors garde-frein à la Compagnie des chemins de fer d'Orléans.

 
Extrait de l’Ouest Eclair du 19 Août 1913 – Page 2
Source : Gallica


Lors du 2e salon de Généalogie à la Mairie du 15e Arrondissement de Paris les 11 et 12 mars dernier, j’ai rencontré le Cercle généalogique des cheminots. J’ai profité de l’opportunité qui était donnée aux visiteurs pour faire une recherche dans leur base de données.

Quelle fût ma surprise de constater qu’Eugène YVONNO était bien dans leur base de données ! Malheureusement, sa fiche n’était pas très complète et je n’ai pas appris grand-chose mis à part ce que je savais déjà : qu’il était employé à la Compagnie d'Orléans en 1911 et habitait Quimper (Source : QUIMPER, Relevé des cheminots, recensement de 1911) et qu’il a terminé sa carrière comme employé de chemins de fer, retraité en 1911.

Je m’étonne de cette date étant donné la remise de la médaille du travail en août 1913 alors qu’il était garde-frein…

Eugène YVONNO habitera Quimper avec son épouse Victoria DANIEL au moins jusqu’en 1923.
En 1932, ils habiteront Concarneau (29) où Victoria décèdera l’année suivante.

Eugène ira habiter avec sa fille Victoria et son troisième époux Henri MASSON ainsi que leurs trois petites filles : Maryvonne - la fille de Victoria (ma grand-mère), Marie-Madeleine - la fille d’Henri et Monique - leur fille à tous les deux née en 1932.

Il terminera sa vie au milieu des siens et décèdera le 7 août 1938 à Concarneau.

Mais dans ce cas, qui est cet YVONNO qui s’exprime sur la suppression des chemins de fer départementaux en novembre 1938 ?



Extrait de l’Ouest Eclair du 6 novembre 1938
Source : Gallica

J’étais persuadée que c’était mon AAGP jusqu’à ce que je me rende compte des dates !
Se pourrait-il qu’il s’agisse de ses idées datant de quelques mois ?
Ou de quelqu’un d’autre ?
Trouverai-je un jour la réponse ?


Retrouvez la généalogie d’Eugène YVONNO sur mon arbre en ligne sur Geneanet en cliquant ICI.

FIN.


Remerciements au Cercle Généalogique des Cheminots - 9 rue du Château-Landon, F-75010 PARIS. Tél. : +33(0)1 5820 5129 - genealogie.cheminots@laposte.net - http://genealogie.cheminots.free.fr

4 commentaires:

  1. Bonjour Marine, quelle chance d'avoir quand même trouvé son dossier aux chemins de fer. Pour ma part, un de ceux de mes recherches né en 1828 n'a pas de dossier (ou plus de dossier)et cela reste une énigme pour moi (car je cherche son décès)...Ton article est très intéressant pour cette recherche. Merci et bon #ChallengeAZ !

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    1. Bonjour ! et merci ! J'ai effectivement de la chance d'avoir trouvé son nom mais j'espérai en apprendre tellement plus ! Mais les recherches continuent !

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  2. Intéressant article. J'avais un grand-oncle en Loire-Inférieure qui est devenu cheminot au début du 20ème siècle. je vais peut-être commencé des recherches un peu plus poussée sur lui. Cet article m'en a donné envie.

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    1. Super ! C'est effectivement le but de cet article ! Pousser les recherches vers de nouveaux horizons !

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