Il est des trésors cachés pendant des années qui s’offrent à
vous comme par magie et font votre bonheur de généalogiste !
L’été dernier, ma mère et ma sœur sont allées rendre visite
à une tante et ont redécouvert son intérieur. Quelle ne fût pas leur surprise
de voir aux murs les portraits de certains de nos ancêtres !
Connaissant mon goût pour ce genre de trésors, elles se sont
empressées de prendre en photo ces visages du passé et oh miracle ! Des
inscriptions au dos permettaient d’identifier ces personnages !
J’ai donc le plaisir de vous présenter Jean Marie CHABERT (sa
fiche sur mon arbre Geneanet).
Jean Marie CHABERT (1780-1864)
Et
son épouse Agathe JARRE
Agathe JARRE épouse CHABERT (1787 – 1866)
Il s’agit des arrière-grands-parents de mon
arrière-arrière-grand-mère !
Mes ancêtres à la 8e génération !
Jean Marie CHABERT et Agathe JARRE
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Joseph CHABERT
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Charles CHABERT
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Elisabeth CHABERT
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Claire LAVERNE
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Serge JACQMIN
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Ma mère
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Moi
Jean
Marie CHABERT est né le 2 avril 1780 à
Paris sans doute rue Vertbois dans le 3e arrondissement de Vincent
Mathieu CHABERT, passementier et Marguerite MAGNY son épouse. Malheureusement,
je n’ai pas trouvé trace de son acte de naissance dans l’état civil reconstitué
de Paris.
Pas
de trace non plus de son acte de mariage avec Agathe JARRE qu’il épouse le 12
mai 1804 à Paris mais des recherches sont prévues aux Archives Nationales pour
retrouver au Minutier Central des Notaires de Paris le contrat de mariage qu’il
ont passé devant Me FOURCHY le 15 avril 1804.
Grâce
à l’un de ses descendants, Hubert TOURRET, qui fût l’auteur de la Monographie de la Famille Chabert, on en
apprend cependant beaucoup plus sur le couple.
« Il devint fabricant de nécessaires,
travaillant le galuchat (cuir préparé à partir de la peau de certains poissons).
Il réussit assez rapidement et avait déjà quelques économies lorsque, juste
après le décès de son père, mais en présence de sa mère, Marguerite Madeleine
MAGNY, il épousa le 12 mai 1804 à Paris Agathe Marguerite JARRE, alors qu'il
habitait au 115, rue du faubourg Saint-Jacques, "division du
Panthéon".
Ils avaient signé un mois plus tôt, le 24
germinal An XII (15 avril 1804) un contrat de mariage devant Me Fourchy. Il est
alors qualifié de tabletiers.
La tabletterie est la fabrication de petits
objets soignés, par découpage, assemblage, formage, moulage, marqueterie,
incrustation, sculpture (on y emploie certains bois durs, l'ivoire ou ses
imitations, l'os, la nacre, etc). On fabrique ainsi des échiquiers, des
damiers, jeux, coffrets, étuis, etc.
Nous ignorons sa position sociale mais par
son contrat de mariage, il apporte à la communauté la totalité de ses biens,
estimée 5.000 francs, composés de son fonds de commerce, ses instruments de
travail, ses marchandises, ses stocks, ses fournitures, ses économies, ses
meubles et ses vêtements. Etant donné la modicité de la somme, on est en droit
de croire que Jean Marie Chabert n'est qu'un modeste artisan.
Lors de son mariage, [l’épouse] apporte en
dot 1700 francs de trousseau et 3000 francs de la succession de son père, en
cours de règlement. Elle appartenait à une famille bourgeoise qui vit ce
mariage d'un assez mauvais oeil... Les commencements du jeune ménage furent des
plus pénibles, la famille Jarre ne les aidant pas. Peu à peu, la situation
devint meilleure et le commerce de Jean prospéra ; il était d'ailleurs
parfaitement secondé par son épouse, très jolie blonde aux yeux bleus, aussi
intelligente et active que jolie ".
FIN.
Mes
remerciements à ma lointaine cousine Brigitte HUA qui m’a permis de connaître
l’histoire de notre famille Chabert, et bien sûr à Hubert TOURRET, ce cousin aujourd’hui décédé qui réalisa ce magnifique travail de mémoire.
Quelle chance d'avoir découvert ces portraits, j'espère qu'ils vous reviendront un jour...
RépondreSupprimerMerci Marine !
RépondreSupprimerVos photos sont bien meilleures que les illustrations que j'ai pu vous envoyer sur ce couple :-) !
bravo Marine. j'ai la Monographie de la famille Chabert à la maison, je l'avais commandée à l'époque, il y peut-être une vingtaine d'années. effectivement l'histoire est magnifique, et les photos superbes... merci mille fois.
RépondreSupprimerBonjour, nous n'avions qu'une version photographique d'époque de ces portraits et ils n'étaient pas encadrés. Nous sommes la branche d'Edmond, ingénieur des Ponts et Chaussée et Jean Chabert son fils qui était général, mort en 1937.
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