Restons dans ma branche
paternelle pour ce troisième article du challenge AZ 2016 avec le père de mon
arrière-grand-mère Victoria : Eugène YVONNO qui était employé des Chemins
de fer.
Eugène YVONNO, mon AAGP, vers 1910
Source : archives familiales
Eugène, de son vrai nom
Abraham Eugène, est né le 28 mars 1857 à Lambezellec (29) près de Brest de Jean
Marie François YVONNO, menuisier au port et d’Yvonne CHAUVEL, son épouse.
Le couple a déjà une
fille, Nathalie, née à Brest en 1854 et aura au moins trois autres filles après
lui, Maria, Louise et Célestine. Ma grand-mère pensait se souvenir d’une autre
sœur nommée Amélie, mais pour l’instant, je n’en ai trouvé aucune trace.
Eugène perd son père
très jeune puisqu’il n’a que 5 ans en 1862 lorsqu’il décède à seulement 39 ans.
Il n’aura le temps de voir sa petite dernière Célestine que les quatre premiers
jours de sa vie avant de mourir.
Eugène vit avec sa mère
et ses trois sœurs à Quimperlé mais il semblerait qu’il y ait une épidémie en
1870 (Eugène a alors 13 ans) car ses deux sœurs Louise (8 ans) et Célestine (7
ans) décèdent à un mois d’intervalle.
Trois ans plus tard, Eugène
qui va sur ses 16 ans, va intégrer la classe et s’engager de façon volontaire pour 5 ans
à partir de mars 1874 aux Equipages de la flotte à Brest. Il sera réadmis en
mars 1879 pour 3 ans supplémentaires et quittera la Marine en avril 1880.
Ma grand-mère aimait à
dire qu’il avait fait le tour du monde avant ses 18 ans.
Lorsqu’il se marie à
Quiberon (56 - Morbihan) en février 1883 à Victoria DANIEL, il est noté sur son
acte de mariage qu’il est « employé de la ville de Quiberon » mais il
rentre a priori à la Compagnie d’Orléans le mois suivant d’après son registre
matricule comme employé des Chemins de fer.
Ses deux enfants, Eugène
et Victoria naissent à Murat (15 – Cantal) en 1889 et 1892.
Ma grand-mère nous
racontait quand nous étions enfants que son grand-père, syndicaliste virulent, avait
été muté loin de sa Bretagne en représailles.
Mais Eugène YVONNO
revient dans sa Bretagne natale et c’est à Ergué-Armel, commune limitrophe de
Quimper (29) que nous retrouvons la famille en 1906.
Recensement 1906 de Ergué-Armel, commune de Quimper
Source : AD 29 – 6 M 268 – Page 36
Abraham YVONNO, né en 1857 à Lambezellec, chef de famille, employé à la
Compagnie d'Orléans, habite en 1906 à Ergué Armel au lieu dit Poul Raniquet
avec Victoria DANIEL ep YVONNO, son épouse, né en 1862 à Carnac (56), et leurs
deux enfants : Eugène, né en 1889 à Murat (15) et Victoria, né en 1892 aussi à
Murat (15).
Lors du recensement de
1911, la famille est toujours à Poul-Raniquet, Eugène a 53 ans et il est toujours employé à la Compagnie d’Orléans.
Le 19 août 1913, on voit
dans l’Ouest Eclair qu’Eugène reçoit la médaille du travail. Il est alors
garde-frein à la Compagnie des chemins de fer d'Orléans.
Extrait de l’Ouest Eclair du 19 Août 1913 – Page 2
Source : Gallica
Lors du 2e salon de
Généalogie à la Mairie du 15e Arrondissement de Paris les 11 et 12 mars
dernier, j’ai rencontré le Cercle généalogique des cheminots. J’ai profité de l’opportunité
qui était donnée aux visiteurs pour faire une recherche dans leur base de
données.
Quelle fût ma surprise
de constater qu’Eugène YVONNO était bien dans leur base de données !
Malheureusement, sa fiche n’était pas très complète et je n’ai pas appris
grand-chose mis à part ce que je savais déjà : qu’il était employé à la Compagnie
d'Orléans en 1911 et habitait Quimper (Source : QUIMPER, Relevé des
cheminots, recensement de 1911) et qu’il a terminé sa carrière comme employé de
chemins de fer, retraité en 1911.
Je m’étonne de cette
date étant donné la remise de la médaille du travail en août 1913 alors qu’il
était garde-frein…
Eugène YVONNO habitera
Quimper avec son épouse Victoria DANIEL au moins jusqu’en 1923.
En 1932, ils habiteront
Concarneau (29) où Victoria décèdera l’année suivante.
Eugène ira habiter avec
sa fille Victoria et son troisième époux Henri MASSON ainsi que leurs trois
petites filles : Maryvonne - la fille de Victoria (ma grand-mère),
Marie-Madeleine - la fille d’Henri et Monique - leur fille à tous les deux née
en 1932.
Il terminera sa vie au
milieu des siens et décèdera le 7 août 1938 à Concarneau.
Mais dans ce cas, qui
est cet YVONNO qui s’exprime sur la suppression des chemins de fer
départementaux en novembre 1938 ?
Extrait de l’Ouest Eclair du 6 novembre 1938
Source : Gallica
J’étais persuadée que
c’était mon AAGP jusqu’à ce que je me rende compte des dates !
Se pourrait-il qu’il
s’agisse de ses idées datant de quelques mois ?
Ou de quelqu’un
d’autre ?
Trouverai-je un jour la réponse ?
Retrouvez la généalogie
d’Eugène YVONNO sur mon arbre en ligne sur Geneanet en cliquant ICI.
FIN.
Remerciements au Cercle Généalogique des Cheminots - 9 rue
du Château-Landon, F-75010 PARIS. Tél. : +33(0)1 5820 5129 - genealogie.cheminots@laposte.net
- http://genealogie.cheminots.free.fr
Bonjour Marine, quelle chance d'avoir quand même trouvé son dossier aux chemins de fer. Pour ma part, un de ceux de mes recherches né en 1828 n'a pas de dossier (ou plus de dossier)et cela reste une énigme pour moi (car je cherche son décès)...Ton article est très intéressant pour cette recherche. Merci et bon #ChallengeAZ !
RépondreSupprimerBonjour ! et merci ! J'ai effectivement de la chance d'avoir trouvé son nom mais j'espérai en apprendre tellement plus ! Mais les recherches continuent !
SupprimerIntéressant article. J'avais un grand-oncle en Loire-Inférieure qui est devenu cheminot au début du 20ème siècle. je vais peut-être commencé des recherches un peu plus poussée sur lui. Cet article m'en a donné envie.
RépondreSupprimerSuper ! C'est effectivement le but de cet article ! Pousser les recherches vers de nouveaux horizons !
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