lundi 30 juin 2014

#ChallengeAZ : Z comme Zorro

Z comme Zorro, c’est un peu facile, mais cela représente bien ce dernier article du challenge AZ. Je voulais en effet vous reparler de Jacques TAJASQUE, le grand-père de ma grand-mère Yvette, capitaine de frégate, que j’ai déjà mentionné plusieurs fois.


Jacques TAJASQUE vers 1880
Source : Archives familiales

Pourquoi Zorro ? Tout simplement parce que j’ai retrouvé deux documents dans les archives familiales expliquant comment mon ancêtre avait sauvé la vie de deux hommes, et évoquant deux autres sauvetages.

Les faits relatés ont eu lieu pour l’un en 1864 lorsqu’il était enseigne de vaisseau sur le vaisseau La Loire, et l’autre en 1871 lors de l’insurrection de Paris (voir H comme Histoire du siège de Paris en 1871).

Et comme les documents parlent d’eux-mêmes, je vous laisse découvrir ces deux actes de bravoure !

Témoignage de satisfaction de Jacques TAJASQUE
 par le Ministre Secrétaire d'Etat de la Marine et des Colonies - 26 mars 1864
Source : Archives familiales


Ministère de la Marine et des Colonies
1er .....
1er Bureau
Etat major de la flotte

Paris le 26 mars 1864


   Monsieur le Commandant,

   J'ai reçu le rapport que vous m'avez adressé, le
17 de ce mois, pour me rendre compte d'un acte de dévoue-
ment accompli par M. Tajasque, Enseigne de Vaisseau
auxiliaire de la Loire, qui s'est jeté, la nuit, tout
habillé, dans un des bassins du Havre, pour sauver
le chirurgien major du Batiment tombé accidentelle-
ment à la mer.
   Vous m'avez fait connaître en même temps qye
M. Tajasque avait déjà précédemment accompli
deux actes de sauvetage.
   J'ai fait prendre une note particulière de votre deman-
de d'entretien en faveur de cet officier auxiliaire
pour qu'elle me soit présentée quand je croirai
le moment venu de le nommer Enseigne de vaisseau.
   En attendant, je vous prie de témoigner à Mr
Tajasque toute ma satisfaction pour sa con-
duite dévouée dans la circonstance relatée ci-
dessus.
   Recevez, Monsieur le Commandant, l'assurance de
ma considération distinguée.
         Le Ministre Secrétaire d'Etat de la Marine et des Colonies
                                   signé de Chasseloup Laubat*

Pour copie confor.
me
Le Commd de la Loire


* Prosper de Chasseloup Laubat fut ministre de la marine et des colonies de novembre 1860 à 1869 puis ministre présidant le Conseil d'État du 17 juillet 1869 au 2 janvier 1870.
(source : Wikipedia)







« Belle action » de Jacques TAJASQUE relatée par
le Commandant du 4e corps - 20 mai 1871
Source : Archives familiales


Armée de Versailles
4è corps
Etat major

Ordre n°13

   Hier matin un travailleur de tranchée
du 94e de ligne s'étant fracturé la jambe
la nuit précédente en sautant dans le saut
de loup de Boulogne, était resté en avant de
nos lignes, dans une position d'autant plus
facheuse qu'il était exposé à la mousqueterie de
la place.
   Apercevant les signes qu'il faisait, Mr
Tajasque, enseigne de vaisseau à la batterie
d'obusiers de montagne et le matelot canonnier
Brun ont pu arriver jusqu'à cet homme
et le rapporter sous les balles ennemies, en lieu
sur.
   Le Général commandant le 4e corps est
heureux de porter cette belle action à la
connaissance des troupes placées sous ses ordres.

            Camps de Villeneuve l'étang le 20 mai 1871
               Le Général de Division commandant
                                   le 4e corps




Et voilà ! Le challenge AZ 2014, c’est fini !

J’espère que vous avez pris autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire !

Un grand MERCI à Sophie Boudarel qui nous pousse sans cesse à nous dépasser et qui fait vivre nos blogs de généalogie,

Un grand MERCI à mes parents et cousins pour toutes ces anecdotes et précisions sur l’histoire familiale,

Un grand MERCI aux généablogueurs pour l’aide qu’ils m’ont apportée, notamment pour la transcription de certains mots qui me paraissaient illisibles,

Et un grand MERCI à tous ceux qui m’ont « supportée » - dans tous les sens du terme - depuis presque deux mois que dure ce marathon, car vous vous en doutez bien, publier un article par jour pendant 1 mois se prépare un peu à l’avance et demande beaucoup d’investissement !

Et une mention toute spéciale à mon mari que je remercie beaucoup car sans lui, je n’aurai pas réussi ce challenge !



FIN.


samedi 28 juin 2014

#ChallengeAZ : Y comme Yvette

Comme je l’ai dit au début de ce challenge, j’ai choisi comme thème ma grand-mère Yvette et ses ancêtres. Il est donc temps de faire connaissance avec ma grand-mère maternelle !

Je m’attacherai surtout à vous présenter son enfance et sa vie de jeune mariée, période que je ne connaissais pas et que j’ai découverte à travers un certain nombre de photos et de documents. Je vais donc vous résumer sa vie en images !


Les parents de ma grand-mère, Albert TAJASQUE et Thérèse VAN WIND se sont mariés le 10 juillet 1923 à Paris, dans le 17e arrondissement.
Il a 46 ans, se présente comme « Administrateur des colonies » et habite à Paris rue Jouffroy dans le 17e arrondissement. Ce sont ses premières noces.
Elle, a 34 ans, est divorcée d’un certain Emile Auguste Richard MAHIEUX depuis 2 ans et habite dans la banlieue de Bruxelles à Schaerbeek (Belgique).

Ma grand-mère Yvette pensait qu'ils s’étaient rencontrés à Vichy (03 – Allier).
Son père se rendait en effet très régulièrement dans la ville d’eau car il était malade du foi à cause de la nourriture qu’il avait mangée durant de nombreuses années en Indochine.

Albert TAJASQUE et Thérèse VAN WIND
Source : Archives familiales


Un peu plus de quatre ans plus tard, le 7 janvier 1928, ma grand-mère Yvette naissait au domicile de son père devenu celui de ses parents au 90 rue Jouffroy.

Bulletin de Naissance d’Yvette TAJASQUE délivré en 1934
Source : Archives familiales


Comme je vous le disais, j’ai retrouvé plusieurs photos de la toute jeune Yvette.

Ici, Yvette à 6 mois dans les bras de sa grand-mère paternelle Léontine.


Yvette dans les bras de sa grand-mère Léontine Dupuy ép Tajasque
Juillet 1928
Source : Archives familiales


Là, le portrait d’Yvette, à peine âgée d’un an et demi.

Paris, Yvette a un peu plus d’un an en 1929
Source : Archives familiales



Chaque année, la famille passe les vacances à la mer, à la campagne ou à la montagne, avec un choix plus prononcé pour la côte normande.
Ils logeaient selon leurs destinations, soit à l’hôtel, soit chez des hôtes payants.

Albert Tajasque et sa fille Yvette
à Lion sur Mer en août 1929
Source : Archives familiales



Yvette dans les bras de son père Albert
D’un côté sa mère Thérèse Van Wind
De l’autre sa grand-mère Léontine
A Gex en juillet 1930
Source : Archives familiales


Ci-dessous ma grand-mère en 1930 vers l’âge de deux ans et demi.
J’aime beaucoup ce portrait de ma grand-mère enfant !
Et je me rend compte à quel point certains traits peuvent passer d’une génération à une autre. Je  retrouve en effet beaucoup de ressemblance avec mon plus jeune fils dans ce visage encadré de boucles.

Yvette en 1930 vers 2 ans et demi
Portrait chez un photographe à Bruxelles
(certainement lors d’une visite à ses grands-parents maternels)
Source : Archives familiales



1933. Yvette a 5 ans. Petite fille qui semble si sage dans ses souliers vernis…

Yvette à 5 ans – 1933
Source : Archives familiales



1935. La famille a déménagé quelques années plus tôt de la rue Jouffroy pour le boulevard Pereire dans le même quartier. Yvette a 7 ans et rentre à l’école La Bruyère, rue Marcel Renault.
Sa fiche médicale faite à cette l’occasion indique qu’elle a eu la rougeole ainsi qu’une double otite l’année précédente.

Fiche médicale d’Yvette Tajasque
lors de son entrée à l’école en 1935
Source : Archives familiales



1938. Yvette a 10 ans et c’est le jour de sa première communion.
Comme elle semble sage et sérieuse.

Yvette à sa première communion
Le 19 mai 1938
Eglise Saint Ferdinand des Ternes (Paris 17e)
Source : Archives familiales


Ce qui est étonnant quand on regarde les photos de la jeunesse de ma grand-mère, c’est qu’elle n’est jamais toute seule alors même qu’elle était enfant unique !

C’est vrai que j’ai sélectionné des photos où elle est la plupart du temps seule car ainsi,  elle est bien visible sur les photos qui sont vraiment de petits formats (5 x 7 cm), mais ce n’est pas du tout représentatif !

On la voit très souvent au milieu d’une tribu d’adultes, d’enfants ou des deux…
Des amis de ses parents ? des connaissances ? des hôtes chez qui la famille loge ?

Vacances 1938 ou 1939
Yvette au centre avec sa grand-mère Léontine derrière elle et Albert son père à gauche
Sources : Archives familiales



1941. L’occupation n’empêche pas la famille de passer les vacances d’été à Annecy (74 – Haute-Savoie). Yvette devient une élégante jeune fille.

Yvette en août 1941 à Annecy
A 13 ans
Source : Archives familiales


14 avril 1946. Yvette perd sa mère, Thérèse Van Wind, alors qu’elle a à peine 18 ans.
Elle n’en aimera son père que d’avantage.

La même année, elle obtient son bac et s’inscrit à la faculté de droit

Livret universitaire d’Yvette TAJASQUE
Source : Archives familiales



Carte d’étudiante à la faculté de droit d’Yvette Tajasque
Pour l’année 1947-1948
Source : Archives familiales



A la fin des années 40 (est-ce l’été 1947 ? 1948 ?) Albert Tajasque et sa fille Yvette vont passer quelques jours de vacances dans une station balnéaire à Houlgate (14 – Calvados) dans une maison appelée Le Wellingtonia (voir W comme Wellingtonia).
Ils logent chez Eugène et Elisabeth LAVERNE, les grands-parents de Serge JACQMIN (que ma grand-mère Yvette épousera en 1949) qui prennent des hôtes payants dans les années d’après-guerre.


Photo de groupe sur la terrasse du Wellingtonia à Houlgate (14)
On voit en arrière plan le séquoia géant qui a donné son nom à la maison
Source : Archives familiales
Je reconnais certaines personnes mais mes cousins pourront peut-être
m’aider à identifier les autres ! Choisissez un numéro et faites vos jeux !
Résultat des courses ! N°1 : Henri LAVERNE - N°2 : Jacqueline CAVAYÉ ép Henri LAVERNE - N°4 : Jean CAVAYÉ, le frère de Jacqueline - N°5 : Alain LAVERNE, le fils d'Henri et Jacqueline


C’est ainsi qu’Yvette rencontre Serge….

Une version de l’histoire familiale veut que lors d’un pique-nique aux Falaises des Vaches Noires, Yvette se soit tordue la cheville et que Serge se soit proposé de la raccompagner…


Une autre version veut qu’Yvette s'étant tordu la cheville, elle n’ait pas pu participer à ce pique-nique aux Vaches Noires et qu’elle soit donc restée au Wellingtonia. Serge se serait proposé de rester pour qu'elle ne soit pas seule…

Mes grands-parents s’uniront devant le maire du 17è arrondissement de Paris le lundi 4 juillet 1949. Deux jours plus tard, ils s’épouseront à l’Eglise Saint Ferdinand des Ternes  (voir M comme Mariage).

Mariage de mes grands-parents Yvette TAJASQUE et Serge JACQMIN
le 6 juillet 1949 à Paris 17e
Source : Archives familiales



Ainsi va commencer la vie à deux…

Yvette et Serge en juillet 1949
à Saint-Jean-de-Luz
Source : Archives familiales


Et très vite à trois avec la naissance de leur fils Claude en 1950, puis quatre avec l’arrivée de Martine, ma mère, en 1952.

Yvette sur la plage d’Houlgate avec ses deux aînés
Claude, 2 ans et Martine, 6 mois - Août 1952
Source : Archives familiales


Ils iront très souvent dans la maison familiale d’Houlgate mais voyageront aussi beaucoup dans le sud de la France et en 1957 en Espagne.

Yvette et Serge en vacances à Lloret de Mar (Espagne)
Juillet 1957
Source : Archives familiales


A la fin de l’année suivante, en décembre 1958, ils auront une petite fille qu’ils prénommeront Chantal.

Chantal vers 1an ½ en 1960
Source : Archives familiales



Quelques années plus tard, en 1971, lors d’un voyage avec des amis à Ibiza.

Août 1971, Yvette à Ibiza
Source : Archives familiales




Mais c’est ainsi que ma grand-mère restera dans ma mémoire, moi qui suis née en 1979 alors qu’elle avait 51 ans.


Ma grand-mère Yvette telle qu’elle restera dans ma mémoire
Noël 1992
Source : Archives familiales


Ma grand-mère s’est éteinte le 23 décembre dernier à Paris, dans l’appartement qui a toujours été le sien depuis l’âge de 2 ans !

Elle nous laisse des souvenirs, plusieurs objets et meubles, la plupart hérités de ses propres parents, qui ont été transmis à ses enfants et petits-enfants, et toute cette mémoire familiale que j'ai grand plaisir à vous présenter à travers ce challenge, ces précieux documents qui retracent la vie de mes ancêtres qui bien sûr étaient les siens avant d’être les miens !
  


A lundi pour le Z…



vendredi 27 juin 2014

#ChallengeAZ : X comme Inconnu

Pas facile de trouver un mot commençant par X…. et de le relier à ma grand-mère ou ses ancêtres puisque c’est le thème que j’ai choisi pour ce challenge !

Heureusement pour moi, la lettre X est utilisée en généalogie pour les inconnus, c’est-à-dire les parents des enfants trouvés.

On dit souvent que nous descendons tous d’un roi et d’un pendu… on pourrait dire aussi que nous avons tous un enfant trouvé dans notre généalogie !

La branche de ma grand-mère ne fait pas exception. C’est en Belgique que j’ai rencontré un enfant trouvé et donc une branche… coupée !

Souvenez-vous, je vous ai parlé de Thérèse VAN WIND, la mère de ma grand-mère dans l’article B comme Belgique.

Et bien cet enfant inconnu, c’est Bruno VAN WIND, son grand-père, qui est né au début du mois d’octobre 1820 à Bruxelles, et qui a été trouvé dans « le tour de l’hospice ».

Dans les archives du Royaume, on peut trouver son acte de naissance qui décrit l’enfant trouvé.

Acte de Naissance de Bruno VAN WIND le 5 octobre 1820 à Bruxelles

Du cinquième jour du mois de octobre l’an dix-huit cent vingt à onze heures.
Acte de Naissance de Bruno VAN WIND, âgé d’un jour, qui a été trouvé
le cinq de ce mois, à cinq heures du matin, dans le tour de l’hospice
des enfants trouvés, il était vêtu d’un bonnet de basin ( ?) piqué blanc garni d’une dentelle ; d’une
chemise ; d’une camisole de basin blanc rayé (…)


On peut donc s’interroger sur le choix du nom VAN WIND… qui veut simplement dire « le vent ».
Je suppose donc que ce 5 octobre 1820 devait être assez venteux à Bruxelles !


Bruno VAN WIND deviendra menuisier et épousera Maria VAN GRUNDERBEECK le 26 juillet 1855 à l’âge de 34 ans. Son épouse, originaire de Steenokezeel est plus jeune de quatre ans. Ils auront au moins un enfant, Lambert, né le 31 mai 1863 à Schaerbeek, mon arrière-arrière-grand-père.


 



A demain pour le Y…



jeudi 26 juin 2014

#ChallengeAZ : W comme Wellingtonia

Le W était tout trouvé pour moi ! Je ne pouvais que vous parler du Wellingtonia !
  


Source : Collection personnelle

Le Wellingtonia, c’est la maison de famille construite à Houlgate (14 – Calvados) par Joseph CHABERT,  l’AAGP de mon grand-père Serge JACQMIN que ma grand-mère épousa en 1949 (voir M comme Mariage).


Dessin du Wellingtonia
Source : Collection personnelle


Cette grande maison de deux étages et d’un entre-sol est construite sur une parcelle de terrain de 1 590 mètres carrés.


Vue aérienne d’Houlgate
Source : Archives familiales

La maison, divisée en appartements a d’abord été partagée entre les enfants de Charles CHABERT (le fils de Joseph) et son épouse Marguerite CREPON avant que les enfants de leur fille Elisabeth rachètent les parts de leurs cousins.

Depuis, la maison s’est transmise de génération en génération.

Mes grands-parents y passaient leurs week-end et leurs vacances ; cette maison était pour ma mère le rendez-vous de tous les cousins !

Ma grand-mère Yvette y était très attachée et y a passé de très bons moments.

Ma grand-mère Yvette TAJASQUE
En août 1951 sur la terrasse du Wellingtonia
Source : archives familiales



A la demande de certains, et comme y a si bien répondu mon cousin en commentaires, le nom de la maison, Le Wellingtonia, vient du séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) qui ornait le jardin en son centre et qui a dû être abattu.

Au début du mois de ce mois, 50 ans et deux générations plus tard, un nouveau Wellingtonia a été planté près de ce qui reste de la souche de son prédécesseur !





A demain pour le X…