samedi 6 juin 2015

Challenge AZ 2015 : F comme François JACQMIN


F


rançois JACQMIN est mon Sosa 96 à la 7e Génération.


7e Gen          François Nicolas JACQMIN (1792 – 1847)

6e Gen          Charles JACQMIN (1825 – 1909)

5e Gen          Henri JACQMIN (1857 – 1922)

4e Gen          André JACQMIN (1897 – 1973)

3e Gen          Mon grand-père

2e Gen          Ma mère

1ere Gen       Moi


François est le premier enfant de François Chrysostome et de Suzanne MARQUIS. Il est né à Paris le 11 avril 1792, environ deux ans après leur mariage, et a été baptisé le lendemain en la paroisse Notre Dame de Lorette.

Extrait du Registre des Actes de Naissance de l’an 1792

Source : Archives Départementales de Paris (AD 75)

L'an mil sept cent quatre vingt douze, le jeudi
douze avril a été baptisé François Nicolas né
d'hier, fils de François JACQUEMIN, musicien
et de Suzanne MARQUIS, son épouse, dem(euran)t
rue du f(au)b(ourg) Montmartre, de cette paroisse, le
parrain Nicolas DAVIGNON, bourgeois de
Paris. La marraine Elizabeth MARQUIS
épouse de François Joseph Othon VANDERBRANCK
musicien, qui ont signé. Signé Jacqmin,
Davignon, Marquis, Levallois, prêtre.

On voit dans cet acte de naissance qu’il est enregistré sous le nom de JACQUEMIN au lieu de JACQMIN.

En 1798 va naître sa sœur Anne Suzanne, seulement quelques mois avant que ses parents…. divorcent !

A peine un an plus tard, le 28 juin 1799 - François Nicolas a alors 7 ans – son père François Chrysostome se remarie avec Agathe Angélique Jeanne BRIERE à Canteleu (près de Rouen – 76).

La famille s’installera à Rouen où naîtront rapidement deux frères et deux sœurs.

D’après la Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (page 414), il aurait appris à Rouen « les éléments de la musique et du cor ; puis il a été admis au Conservatoire de musique de Paris le 8 octobre 1814 et y a continué ses études sous la direction de Dauprat. Il obtint le premier prix de son Instrument au concours de 1818. Entré comme premier cor au Théâtre Italien dans l’année suivante », c’est sous ce titre qu’on le retrouve dans son acte de mariage daté du 7 septembre 1819 en la mairie de Rouen lorsqu’il s’unit à « demoiselle » Angélique Dorothée MOUTON, « fille majeure du Sieur Jean Baptiste MOUTON, interprète des langues britanniques, et de dame Marie Angélique DEVAUX ».
Encore une fois, c’est sous le nom de JACQUEMIN et non JACQMIN que François Nicolas est enregistré, et c’est sous ce nom que seront enregistrés ses enfants François Prosper né en 1820, Charles en 1825, (Henri en 1826 qui ne vivra que quelques mois) et Henry Adolphe en 1836 (sa fille Suzanne sera enregistrée sous le nom de JACQMIN en 1839).
En 1826, il sortit du Théâtre Italien « pour entrer à l’orchestre de l’Opéra-Comique, où il resta plus de vingt-cinq ans. En 1829, il avait obtenu la place de chef de musique de la garde municipale de Paris. » (Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique - page 414).
Le 15 juillet 1837, il fit rectifier son nom de famille et corriger son acte de naissance, son acte de mariage ainsi que les actes de naissance de ses trois enfants.

Reconstitution des actes de l’Etat civil de Paris
Source : Archives Départementales de Paris (AD 75)
Cliquez ICI pour voir le document dans son intégralité

  
         L'an mil huit cent trente sept, le quinze juillet a été transcrit à
la troisième mairie de Paris le Jugement dont la teneur suit :
         Louis Philippe Roi des Français à tous présents et à venir salut :
Le tribunal civil de première instance du département de la Seine, séant au Palais
de Justice à Paris a rendu en la Chambre du Conseil de la première chambre du dit
Tribunal le Jugement dont la teneur suit : ___ sur le rapport fait à la
Chambre du Conseil de la première chambre du Tribunal par Monsieur Durantin
Juge de la requête présentée par François Nicolas JACQMIN, la dite requête signée
Carré, avoué, et dont la teneur suit : ___ A Monsieur le Président du
Tribunal de la première Instance du Département de la Seine, Commandeur de
l'ordre royal de la Légion d'honneur. ___ Monsieur François Nicolas JACQMIN
Chef de musique de la garde municipale, premier cor à l'Opéra Comique,
Chevalier de la Légion d'honneur, demeurant à Paris rue du faubourg St Martin
numéro quatre vingt deux, ayant pour avoué Maître Carré ; à l'honneur
de vous exposer qu'il est né le onze avril mil sept cent quatre vingt douze et
qu'il a été inscrit sur le registre des actes de naissance de la paroisse de Notre Dame
de Lorette le douze avril de la dite année, comme fils de François JACQUEMIN,
et de Suzanne MARQUIS, son épouse, depuis divorcés. ___ Que dans cet acte
de naissance on a omis de le prénom de Chrisostôme appartenant à son père
à qui outre le nom a été mal orthographié, en ce qu'on a écrit JACQUEMIN,
au lieu de JACQMIN, véritable manière de l'écrire. Que la même erreur
s'est glissée dans l'acte de mariage de l'exposant avec la demoiselle Angélique
Dorothée MOUTON, célébré à la mairie de Rouen, le sept septembre mil huit
cent dix neuf, et dans les actes de naissance de leurs trois enfants, savoir : celui
de François Prosper, inscrit à la troisième mairie de la ville de Paris, le

trente un mai mil huit cent vingt, celui de Charles, inscrit à la mairie du
cinquième arrondissement de la ville de Paris le seize janvier mil huit cent vingt-
cinq, et celui de Henri Adolphe, inscrit au même arrondissement le huit avril
mil huit cent trente six: ___ Que la preuve de ces erreurs résulte des actes
de naissance et de mariage du Sieur François Chrisostôme JACQMIN, père de
l'exposant, inscrit sur le registre des actes de naissance de la paroisse de Saint
Granger de la ville de Bruxelles, le dix mars mil sept cent soixante cinq, ___
Deuxièmement, du contrat de mariage du dit Sieur JACQMIN, père, avec
la demoiselle Suzanne MARQUIS, passé devant maître Dosfantis qui en garde
la minute et son collègue, notaires à Paris, le vingt sept mai mil sept cent
quatre vingt dix. ___ Troisièmement, de l'acte de divorce des dits sieurs
JACQMIN et demoiselle Suzanne MARQUIS, inscrit sur le registre tenu alors
à cet effet à Paris, sous la date du vingt cinq Prairial an six (treize juin
mil sept cent quatre vingt dix huit). ___ Pourquoi il vous plaira,
Monsieur le Président, vu les divers actes sus-énoncés, et les articles
quatre vingt dix neuf du code civil et huit cent cinquante cinq et suivants
du code de procédure civile : Ordonner la rectification. Premièrement
de l'acte de naissance de l'exposant inscrit aux registre des actes de la Paroisse
de Notre Dame de Lorette, à la date du douze avril mil sept cent quatre vingt
douze, en ce que dans le dit acte son père a été prénommé François
seulement au lieu de François Chrisostôme, qui dont ses véritables
prénoms, et en ce que le nom de son dit père a été écrit JACQUEMIN
au lieu de JACQMIN, véritable manière de l'écrite. Deuxièmement
de l'acte de mariage du dit exposant avec la demoiselle Angélique
Dorothée MOUTON, inscrit sur les registres de la commune de Rouen
à la date du sept septembre mil huit cent dix neuf. ___ Troisièmement
et des actes de naissances des trois enfants issus de leur mariage, inscrits
savoir : celui de François Prosper, au troisième arrondissement
de Paris, registre quarante six, numéro cinq cent quatre vingt neuf, à la
date du trente un mai mil huit cent vingt. ******* Celui de Charles, au cin-
quième arrondissement de Paris, registre soixante seize, numéro quatre vingt
treize, à la date du seize janvier mil huit cent vingt cinq ;

  Et celui de, Henri Adolphe, au même arrondissement, registre cent vingt un,
numéro deux quarante huit, à la date du huit avril mil huit cent trente six.
  En ce que dans le dit acte de mariage de mariage et les dits trois actes de naissance le nom
de l'exposant a aussi été écrit JACQUEMIN au lieu de JACQMIN. ___ Quatrièmement
et enfin de tous autres actes de l'état civil, ou pareille erreur aurait été commise.
  Ordonner également que le jugement a intervenir sera transcrit sur les registres de
l'état civil du deuxième, troisième et cinquième arrondissement de la ville de Paris,
et de la ville de Rouen, et enfin partout ou besoin sera et que mention en sera faite
en marge des dits actes qui désormais, ne pourront plus être délivrés par extraits
ou expéditions qu'avec la mention du dix jugement. A quoi faire tous maires,
adjoint, détenteurs ou dépositaires des dits registres contraints quoi faisant déchargés ;
  Et vous ferez justice. Signé : Carré, sur et en pareil endroit de la minute des
présentes ; Vu par le Tribunal, Premièrement, la dite requête, Deuxiè-
mement l'ordonnance de Monsieur Rigal,  l'un des Vice-présidents porrtant
  Sont communiqué à monsieur le Procureur du Roi, commettons Monsieur Durantin
juge pour faire son rapport : ___ Fait en la chambre du Conseil de la première
Chambre du dit Tribunal de la Seine, le trois juin mil huit cent trente sept.
Signé Rigal, sur et en pareil endroit de la minute des présentes. Troisièmement,
les conclusions par écrit de Monsieur le Procureur du Roi, ainsi conçus : ___
  Vu par la présente requête et les pièces y jointes. ___ Vu les articles quatre vingt dix
neuf et cent un du code civil et mil cent cinquante sept du code de procédure
  Attendu que les pièces produites résulte le preuve suffisante des erreurs dont la
rectification est requise. Nous n'empêcherons qu'il soit fait droit à la demande.
  Fait au parquet de Monsieur le Procureur du Roi, le neuf juin mil huit cent
trente sept. Le Procureur du Roi, signé : Demortiers, sur et en pareil endroit
de la minute des présentes. Quatrièmement, les pièces jointes à la requête.
  Oui Monsieur Durantin, Juge en son rapport, ^aître Carré, avoué, en sa
demande, ensemble monsieur le procureur du Roi en ses conditions. Tous vu
et considéré, et après qu'il en a été délibéré conformément à la loi.___
  Le Tribunal jugeant en premier ressort : attendu que les pièces produites
résulte la preuve suffisante des erreurs dont la rectification est demandée.
  Ordonne que les actes dont s'agit seront rectifiés ainsi qu'il suit :
Premièrement, l'acte de naissance de l'exposant inscrit sur les registres des

actes de naissance de la Paroisse de Notre Dame de Lorette, à la date du douze avril
mil sept cent quatre vingt douze, en ce que dans le dit acte son père a été prénommé
seulement François, au lieu de François Chrisostôme, et en ce que son père
y est dénommé JACQUEMIN au lieu de JACQMIN ; ___ Deuxièmement,
l'acte de mariage du dit exposant avec la demoiselle Angélique Dorothée
MOUTON, inscrit sur les registres de l'état civil de la ville de Rouen à la date
du sept septembre mil huit cent dix neuf. ____ Troisièmement, les actes de
naissance des trois enfants issus de leur mariage inscrits, savoir : celui de
François Prosper, sur les registres de l'état civil du troisième arrondissement
 de la vill de Paris, à la date du trente un mai mil huit cent vingt, registre
quarante six, numéro cinq cent quatre vingt neuf ; celui de Charles, inscrit
sur les registres du cinquième arrondissement, à la date du 16 janvier mil
huit cent vingt-cinq, registre soixante seize numéro quatre vingt treize
et celui de Henri Adolphe, inscrit sur les registres du même arron-
dissement, à la date du huit avril mil huit cent trente six ; registre cent
vingt un, numéro sept cent quarante huit, en ce que dans le dit acte de mariage
et les dits trois actes de naissance le nom de l'exposant y aurait écrit JACQUEMIN
au lieu de JACQMIN. En conséquence ordonne que le présent Jugement sera inscrit
sur les registres de naissance de la paroisse Notre Dame de Lorette, de l'état civil de la ville
 de Rouen, et sur ceux des troisième, deuxième et cinquième arrondissement de la ville de
Paris, que mention sera faite en marge des dits actes et qu'à l'avenir aucun extraits ou
expéditions ne pourront être délivrés des dits actes qu'avec les rectifications ordonnées.
  Fait et jugé en la Chambre du Conseil de la première chambre par Monsieur Debelleyme.
Président, commandeur de la légion d'honneur, Adrien Lamy et Durantin, juges, le vingt juin
mil huit cent trente sept ; Mandons et ordonnons à tous huissiers par nous requis de mettre le
présent jugement à exécution ; à nos Procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux
de première instance s'y tenir la main, à tous commandants et officiers de la force publique de
prêter main forte, lesquels en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du
présent jugement a été signée par le Président, le juge rapporteur et le greffier. En marge est
écrit : enregistré à Paris le vingt quatre juin mil huit cent trente sept, folio 68, C3 reçu cinq
francs 50c. dixième congais, signé : Cisterne. Par le Tribunal, signé Lelouche.

                                               Le Membre de la Commission.
                                                        Barroux

  

FIN.




Retrouvez la généalogie de François Nicolas JACQMIN sur mon arbre en ligne sur Geneanet en cliquant ICI.


8 commentaires:

  1. Toujours très difficile de faire la généalogie des "parisiens" et d'y retrouver des actes. Bravo...

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    1. Merci ! Celui-là a été trouvé un peu par hasard... mais il y a aussi les actes notariés qui peuvent pallier au manque d'état civil.

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  2. Sacré travail de retranscription... Toujours aussi intéressant Marine !
    A bientôt
    Guillaume

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  3. Ah! Je viens d'apprendre quelque chose de nouveau pour moi et d'important pour ma genealogie. Il y a des documents precis pour soutenir les actes reconstitutes de l'Etat Civil de Paris. Mon 2e GGP est ne a Paris en 1842 et je n'ai qu'une fiche sans support. Comment doit-on proceder pour obtenir les details du genre de ceux que vous partagez dans ce billet? Merci a l'avance. Annick H.

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    1. Bonjour Annick, si vous avez trouvé sa fiche dans l'état civil reconstitué sur le site des archives départementales de Paris, alors vous pourrez retrouver l'acte en lui-même, mais en allant physiquement aux archives.

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  4. Un divorce en 1798...Sais tu la raison qui a poussé (et autorisé) ce divorce ?

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    1. Non, pas encore... Mais j'espère trouver des traces de ce divorces aux archives de Paris !

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