vendredi 5 juin 2015

Challenge AZ 2015 : E comme Eugène BURNOUF



Source : Wikipedia
E



ugène Burnouf est mon Sosa 106 à la 7e Génération.


Eugène BURNOUF (1801 – 1852)
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Claire BURNOUF (1842 – 1894)
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Eugène LAVERNE (1866 – 1941)
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Claire LAVERNE (1902 – 1995)
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Serge JACQMIN (1926 – 1997)
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Ma mère
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Moi

Arbre de descendance


C’est l’arrière-grand-père de mon arrière-grand-mère Claire Laverne.



Une rue de Paris porte son nom.



Plaque de la Rue Burnouf
A Paris 75019


Elle se situe à Paris dans le 19e arrondissement.

Emplacement de la Rue BURNOUF
A Paris 75019



Eugène BURNOUF est aussi présent… sur la façade de l’Hôtel de ville de Paris !

Hôtel de ville de Paris

Le bâtiment est reconstruit entre 1874 et 1882 après l’incendie de 1871 pendant la Commune de Paris qui a détruit entre autres les archives de l’état civil de Paris antérieur à 1860. La façade principale est ornementée de personnages marquants de la ville de Paris, artistes, savants, politiciens, industriels.

On y retrouve la statue d’Eugène BURNOUF réalisée par Louis Lefèvre-Deslonchamps au premier étage du pavillon central droit, sur la façade de la rue Lobau.

Statue d’Eugène BURNOUF
Détail de la façade de l’Hotel de ville de Paris





Eugène est né le 22 germinal de l’an IX soit le 8 avril 1801 à Paris dans le 5e arrondissement de Jean Louis BURNOUF, 25 ans, commis négociant et de Marie Geneviève CHAVARIN, son épouse.

 Acte de Naissance d’Eugène BURNOUF
du 22 Germinal an IX (8 avril 1801)
AD 75 - Paris 05


Ville de Paris
Cinquième arrondissement
Extrait du Registre des Actes de
Naissance de l'an neuf.

Du vingt deuxième jour du mois de Germinal l'an neuf
de la république française, acte de naissance d'
Eugène, né le dix huit du courant* fils de Jean
Louis Burnouf, profession commis négociant et
de Marie Geneviève Chavarin, mariés, demeurants
au susdit domicile. Le sexe de l'enfant a été
reconnu être masculin. Premier témoin Martin
Leseigneur profession rentier, demeurant rue et
D. de Rondy n°13, âgé de quarante six ans
Second témoin Jean Marie XXXXX, profession
étudiant en chimie, demeurant à Paris susdite
demeure, âgé de vingt trois ans. Sur la réquisition
à nous faite par le père./. Signé au registre
Lasnon, M. Leseigneur, J.L. Burnouf, constaté
suivant la loi par moi maire du susdit
arrondissement, signé sauvage . /.

* à une heure du matin rue XXXX XXXXX
n°225 division du sud.


Le père d’Eugène, Jean Louis BURNOUF, est né en 1775 dans le village d’Urville dans la Manche (50).
On apprend sur Gallica que, « fils d'un tisserand pauvre et chargé de famille qui le laissa orphelin dès son bas âge, il put, grâce à la protection de Gardin Dumesnil, qui commença son éducation, faire ses études classiques au collège d'Harcourt. Il s’y distingua par ses succès, mais n'en fut pas moins obligé de travailler péniblement pour gagner sa vie. Employé à la municipalité de Dieppe, puis commis chez un marchand de salaison de cette ville, le jeune Burnouf suivit son maître à Paris, et put enfin, sur la recommandation d'un de ses anciens condisciples nommé Auvray, entrer dans l’université. »[i]
Auparavant, Il va épouser Marie Geneviève CHAVARIN, une jeune fille du même âge que lui, originaire du village de Maffliers (95 – anciennement Oise), une commune située à 30 kilomètres au nord de Paris.
Elle est la fille de Joseph CHAVARIN, un scieur de long et de Marie Geneviève BULTÉ.

C’est ainsi qu’à la naissance de son fils en 1801, Jean Louis BURNOUF est déclaré « commis négociant ». Il deviendra professeur d’éloquence latine au Collège de France en 1817 et quelques années plus tard Inspecteur général des Etudes et sera élu Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres en 1836.[ii]

Eugène sera le seul enfant du couple et grandira à Paris.




Après avoir fait ses études au lycée Louis-le-Grand, il suivit les cours de l'Ecole des Chartes en 1822, puis de l'Ecole de droit en 1823 et 1824. Croyant se diriger vers l'étude du droit, il donna tous ses soins à une thèse latine qui fut très remarquée, en 1824, De Re judicata ; il prit alors son grade de licencié et le titre d'avocat. Mais son avenir était ailleurs. Une sorte de passion l'entraînait vers l'Orient, vers les langues et les littératures encore bien mystérieuses de la Perse et de l'Inde. Il suivit donc au Collège de France les cours de Chézy et d'Abel de Rémusat, et fit de si rapides progrès qu'en 1826 il était en état de publier un Essai sur le Pali, en collaboration avec son ami Christian Lassen, qui étudiait en ce moment le sanskrit à Paris. Ce travail important, le premier qui eût encore paru sur la langue de la moitié environ des peuples bouddhistes, fut bientôt suivi d'un second mémoire, que Burnouf publiait seul, cette fois, sous le titre modeste de : Observations grammaticales sur quelques passages de l'Essai sur le Pali (Paris, 1827, in-8). A partir de ce moment, Burnouf, nommé professeur de grammaire à l'Ecole normale, et s'occupant exclusivement désormais de ses chères études orientales, ne cessa de publier une série d'articles remarquables, d'abord en collaborant à une publication assez importante, l’Inde Française (Paris, 1827-35, 2 vol.), puis en envoyant une série de mémoires, relatifs surtout à la langue et à la littérature sanskrites, au Journal asiatique et au Journal des savants. Pendant ce temps, cependant, il se tournait activement vers l'étude ardue et difficile des manuscrits zends rapportés par Anquetil-Duperron, que celui-ci n'avait pu interpréter qu'à travers des œuvres de seconde ou de troisième main, et que Eugène Burnouf, par un miracle de sagacité et d'investigation minutieuse, devait, le premier, lire, comprendre, analyser. En 1830 paraissait le texte libographié du Vendidad-Sadé, et deux ans plus tard, en 1832, le Collège de France et l'Académie des Inscriptions s'honoraient de faire succéder à Chézy et à Champollion le Jeune celui que Villemain appelait « un philologue de génie ». Burnouf devait rester au Collège de France jusqu'à sa mort, et s'acquitter de sa mission avec un zèle et une activité dont ses connaissances antérieures ne purent jamais le dispenser à ses propres yeux. Poursuivant avec persévérance ses études zendes, il fut en état, dès 1835, de donner le premier volume (seul paru) de son grand Commentaire sur le Yaçna, un des textes zoroastriens les plus importants, qu'il élucida d'une manière admirable, grâce à sa parfaite connaissance de la langue sanskrite. Ces travaux devaient lui permettre de trouver la clef d'un problème encore plus ardu peut être, le déchiffrement des inscriptions persépolitaines en caractères cunéiformes, rédigées dans un dialecte voisin de la langue zende, mais écrites à l'aide d'un alphabet absolument inconnu jusqu’alors. C’est en 1836 que parut le Mémoire sur deux inscriptions cunéiformes, où Burnouf résumait des premiers travaux. Ses mémoires relatifs à la Perse parurent de 1840 à 1850, sous le titre d’Etudes sur la langue et les textes zends (Paris, in-8).



Source : Gallica

D'autre part, n'abandonnant point au milieu de tant de labeurs ses études indiennes, Burnouf donnait en 1834 des Observations sur la grammaire de M. Bopp (Paris, in-4), et commençait la lecture difficile de quatre-vingt-huit manuscrits relatifs au bouddhisme, et rapportés du Népal par un savant et généreux résident anglais, M. Brian Broughton Hodgson. C'est de là que Burnouf tirait la matière de deux publications de toute importance : L’Introduction à l'histoire du Bouddhisme Indien (1844), et le Lotus de la Bonne Loi (1852), formant le second volume de la publication précédente, et sous presse à la mort de Burnouf. Ce second travail était accompagné de vingt et un mémoires relatifs à des textes bouddhistes, sanskrits, du Népal, tibétains, cinghalais ou indo-chinois. Ils ont été publiés avec un index raisonné par M. Théodore Pavie, malheureusement après la mort de l'auteur.

Source : Gallica

Burnouf avait en même temps publié une traduction de la grande encyclopédie bouddhique, le Lahta-Vistara, et entrepris une immense publication, encore inachevée aujourd'hui, et qui semble avoir porté malheur aux savants qui s'en sont successivement occupés, Eugène Burnouf, Hauvette-Besnault et le très regretté Abel Bergaigne : c'est le Texte et la traduction du Bhûgavata-Pourana, ou Histoire poétique de Krishna. Burnouf n'en publia que les trois premiers volumes, dans l'immense format de la Collection Orientale, qui parurent de 1840 à 1849. Le 14 mai 1852, l'Académie le nommait secrétaire perpétuel et peu de jours après il était enlevé brusquement par une mort prématurée.
Georges Guieysse.
Bibl.: Lenormant, Eugène Burnouf ; Paris, 1852, in-8. — Naudet, Notice sur MM. Burnouf, père et fils, lue à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. — Barthélemy-Saint-Hilaire, Notice sur les travaux de M. E. B., en tête de la 2e édit. de L’Introd. à l'hist. du bouddhisme (1876).




Deux ans après son décès, 1854, sera publié le "Catalogue des livres et manuscrits composant la bibliothèque de feu M. Eugène Burnouf" ;

Sur la première page, on apprend à son décès qu’il est Membre de l'Institut, Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, professeur de langue et littérature sanskrites au Collège de France, inspecteur de l'enseignement supérieur, membre du conseil supérieur de l'Instruction publique, membre des Sociétés asiatiques de Paris, de Londres, de Madras, de Calcuta, etc.., membre des Académies de Munich et de Lisbonne, correspondant de celles de Berlin, de Saint-Pétersbourg, de Turin.



Source : Gallica – 384 pages



Un grand merci à mon cousin Lucien Laverne pour ses renseignements précieux !



FIN.

Retrouvez la généalogie d’Eugène Burnouf sur mon arbre en ligne sur Geneanet en cliquant ICI.



11 commentaires:

  1. Quel esprit cultivé ..... quel superbe parcours

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  2. Une très belle histoire, d'où pouvait lui venir cette passion pour l'orient, la Perse et l'Inde ? L'histoire ne dit pas si Eugène Burnouf a fait de grands voyages... A t-il été en Perse, en Inde ?

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    1. Grâce aux manuscrits apportés de l'Inde par Anquetil-Duperron(1731-1805), et aussi comme il cite: " C'est plus que l'Inde messieurs, c'est une page du monde, de l'histoire primitive de l'esprit humain, que nous essaierons de déchiffrer ensemble." Eugene Burnouf, Discours sur la langue et la littérature sanscrite prononcé au Collège de France.

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  3. c'est magnifique.... très intéressant, mais qui a construit le Wellingtonia en 1870? Tantine

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  4. Pas mal l'Ancêtre :-)
    Encore un aïeul passionné par l'Extrême-Orient ! Je me demande moi aussi si Eugène a voyagé dans ces contrées lointaines. Il aurait pu y rencontrer un ancêtre Tajasque (ça match ou je me trompe de génération ?)
    Morgan

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    1. C'est pas loin mais il y a quand même 2 générations d'écart : Eugène BURNOUF est né en 1801 alors qu'Albert TAJASQUE est né en 1877. Mais c'est amusant de voir qu'il y a des passionnés de l'Orient dans plusieurs branches de notre arbre !

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  5. Eugène a fait l'Ecole des Chartes. Est-ce que la généalogie l'intéréssait ? A-t-il laissé des archives ?

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    1. Bonjour Marie, Je crois que ses passions allaient surtout vers le moyen-orient ! Il a laissé beaucoup de notes dont beaucoup sont aux Archives Nationales. Peut-être des descendants ont-ils encore dans leur famille des éléments, en tout cas, pas dans notre branche.

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  6. Ouahhh, avoir la statue de son ancêtre sur l'hotel de ville de Paris...respect. Un ancêtre "célèbre", c'st surtout intéressant pour avoir un nombre important d'informations sur les sources institutionnelles.

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  7. Effectivement Jimbo, les sources sont dans ce cas multipliées ! J'avoue que j'aimerai bien avoir autant d'informations sur mes ancêtres moins célèbres !

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