dimanche 29 décembre 2013

#Geneatheme : Bilan de l'année 2013

Sophie Boudarel nous propose pour ce généathème de décembre de faire le bilan généalogique de cette année 2013.

Pour moi, le bilan est très positif !

christmasstockimages.com

 Jamais je n'aurai pensé en ce début d'année que je pourrai faire autant de choses en généalogie, ma vie familiale et professionnelle me prenant déjà beaucoup de temps !



Le plus grand point positif, c'est d'abord.... de m'être remise à la généalogie !

En effet, j'ai démarré mon arbre à l'âge de 15 ans et cela a été une passion dévorante pendant presque 10 ans... mais à cette époque, rien ne se faisait encore sur Internet et il fallait faire de nombreux déplacements pour pouvoir avancer dans les générations ! Pas facile à cet âge-là d'aller d'une ville à une autre !
Et puis cette contrainte ajoutée à l'entrée dans la vie professionnelle et la création d'une famille ont fait que j'ai beaucoup ralenti mes recherches d'ancêtres. J'ai toujours gardé le contact avec la généalogie mais sans y passer assez de temps pour que ce soit vraiment efficace.

Et puis j'ai découvert twitter au début de l'année 2013... et là, magique !

www.flickr.com

Je peux désormais me plonger dans la généalogie quand je veux et où je veux depuis mon smartphone !
Lire les dernières news généalogiques, prendre connaissances des salons, lire les compte-rendus de manifestations et surtout découvrir chaque jour les articles des généabloggeurs !
C'est cette communauté qui m'a le plus boosté. J'ai découvert timidement les twitts des uns et des autres et puis je me suis prise au jeu : je suis partie du principe que si un article me plait et mérite d'être lu car on y apprend une méthode, une information d'ordre historique ou même la présentation de recherches, alors je le RT (lire retwitte pour les non-initiés).
Et il y a beaucoup d'infos ! Et tout m'intéresse ! Alors c'est le principe des vases communicants entre mes différentes activités ; un peu moins ici, un peu moins là... et beaucoup plus pour la généalogie !







La création de mon blog

Quand j'ai découvert la communauté de généabloggeurs, j'ai découvert Sophie de la Gazette des Ancêtres et ses grandes idées pour animer les blogs ! Son fameux Challenge AZ où pendant tout le mois d'avril 2013, les généabloggeurs devaient produire un article par jour en utilisant les lettres de l'alphabet ! Moi qui ai déjà du mal à publier un article par mois, vous comprendrez que j'ai attendu le mois de juin pour créer mon blog !

L'idée m'est venue vraiment sur un coup de tête ; je n'avais pas prévu de créer de blog mais quand on lit tous les jours les articles des uns et des autres, on a envie d'échanger et de partager aussi ses découvertes. Et quand, lors d'une recherche, je me suis aperçue qu'une erreur de vérification avait failli m'orienter complètement à côté de la réalité, je me suis dit qu'il fallait absolument que je partage cela afin que d'autres ne fassent pas la même erreur... et le blog est né deux jours plus tard !

Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'allais !
Et puis Sophie est arrivée avec sa cape et ses nouvelles idées de généathèmes !
Ouf ! un fil conducteur applicable à toutes nos recherches ! Une idée de génie, Sophie !

Alors, mois après mois, je m'applique. L'idée du blog est pour moi de publier mes trouvailles tout en essayant de rendre vivant mes ancêtres et d'expliquer mes démarches afin que d'autres puissent suivre le même chemin.



Les #CGB75 et les évènements généalogiques

En 2013, la généalogie a aussi été pour moi des moments de partage avec d'autres généalogistes.

#CGB75 : C'est le hastag des Conviviales des GénéaBloggeurs de Paris que nous utilisons sur twitter.
C'est le nom que nous avons choisi pour nommer ces rencontres entre généalogistes, amateurs ou professionnels qui se font sur Paris.
Après s'être côtoyés tous les jours virtuellement, nous avions envie de nous rencontrer !

Les 1eres CGB75 se sont déroulées le 14 septembre dernier à l'occasion de la journée du patrimoine.
Nous nous sommes retrouvés dans les jardins du CARAN, aux Archives Nationales, rue des Francs-Bourgeois.
C'était un jour de pluie et nous nous sommes réfugiés dans une brasserie pour faire connaissance et partager nos dernières découvertes.


Les 2e CGB75 ont eu lieu le 10 novembre dernier lors du salon des "Généalogiques" à Paris 12e, rue d'Aubrac dans les salons de l'Aveyron.
Nous nous sommes réunis en fin de journée autour d'un verre après avoir déambulé dans les allées du salon à la rencontre des exposants.
Très bonne manifestation qui m'a permis de participer à plusieurs conférences très intéressantes dispensées par des professionnels reconnus.

Les 3e CGB75 ont eu lieu le 14 décembre dernier, de nouveau au CARAN et à l'occasion du lancement des Matins Malins de la Revue Française de Généalogie.
Ce nouveau rendez-vous qui devrait avoir lieu un samedi tous les deux mois rassemble les généalogistes autour d'un thème défini. Pour la première, le thème était "le meilleur du web".
Très bonne initiative qui nous a tous beaucoup plu !



Encore plus de rigueur

J'ai toujours été rigoureuse dans mes recherches et mes dépouillements mais je n'avais jamais pris le temps de bien gérer mes sources. Quand on se déplace dans les services d'archives pour chaque acte, on oublie vite de noter les cotes pour retrouver le document !
Mais avec Internet, on peut avoir beaucoup d'informations très vite, et il devient essentiel de noter ses sources, que ce soit pour partager ou aussi pour soi afin de retrouver le registre en un clic !
Je note donc désormais soigneusement mes sources et je reprends depuis plusieurs mois les documents déjà intégrés à mon logiciel afin de les sourcer.
Il me reste encore beaucoup à faire, mais cela avance bien.

Mon autre cheval de bataille en 2013, c'est le renommage des fichiers.
Avec le nombre d'ancêtres qui augmente, et le nombre de documents que je trouve pour chacun quand je commence à étoffer une branche, il a fallu que j'intègre les dates aux noms de mes fichiers.
L'opération est presque terminée.

Les photos de famille
J'ai toujours repoussé l'indexation des photos de famille car je n'avais pas à ma disposition de logiciel me permettant une intégration satisfaisante des données.
Je me servais des photos et j'ai noté au dos les informations recueillies mais sans jamais avoir de système pour retrouver toutes les photos concernant un ancêtre.
Alors j'ai créé une base de données excel et démarré l'indexation.
J'en ai pour un moment, mais le projet a démarré ! C'est l'essentiel !



Comme vous le voyez, cette année 2013 a été bien remplie ! ... et j'ai plein de projets pour l'année prochaine !


Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d'année et une très belle année 2014 !

fr.123rf.com

FIN.



vendredi 29 novembre 2013

#Généathème : 1ere guerre mondiale - Léon TAJASQUE


Pour le mois de novembre, Sophie Boudarel nous a proposé de blogger sur le #généathème de la première guerre mondiale.

Je voudrais donc rendre hommage à Léon TAJASQUE, le frère de mon arrière-grand-père maternel qui est mort pour la France le 4 juin 1917.

Arbre simplifié de parenté



         

Toulon (83)
Source : Google Maps






Jacques Auguste "Léon" TAJASQUE est né le 6 avril 1883 à Toulon dans le Var (83).


















Il est le second fils de Jacques TAJASQUE, Lieutenant de vaisseau, et de Léontine DUPUY.

Acte de Naissance de Jacques Auguste Léon TAJASQUE

AD 83 - TOULON - 7E146_362 - page 160
Mairie de Toulon
Du sept avril 1883, à dix heures du soir
Acte de Naissance de Jacques Auguste Léon TAJASQUE,
né à Toulon hier à une heure du matin
fils de Jacques TAJASQUE, né à Antibes
(Alpes maritimes), Lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'Honneur
âgé de 44 ans ; et de Léontine Marie Eugénie DUPUY
son épouse, âgée de 26 ans, sans profession née à Toulon,
(Var) y domiciliés, avenue Colbert,10.
Il a été vérifié que l'enfant à moi présenté est du sexe masculin
Sur la déclaration à moi faite par le dit Sieur TAJASQUE, père de l'enfant.

Premier témoin Louis REMOND, âgé de 61 ans,
Lieutenant de vaisseau en retraite, légionnaire, domicilié à Toulon, aux Routes
Second témoin François RAT, âgé de 48 ans,
Lieutenant de vaisseau, légionnaire, domicilié à Toulon avenue Colbert, 10
Constaté, suivant la loi, par moi, Marius TOURET


Léon aura deux frères : Albert, son aîné de 6 ans né en 1877 (mon arrière-arrière-grand-père),
et Georges, qui naîtra 4 ans après lui en 1887.


Ma grand-mère m'a montré cette photo en m'expliquant qu'il s'agissait de son père Albert à gauche et de ses 2 frères : Georges, au milieu, et Léon, à droite.
Etant donné l'âge des enfants, je date donc cette photo de 1890 puisque George, le plus jeune, est né en 1887 et ne semble pas avoir plus de 2 ou 3 ans, ce qui m'étonne beaucoup vu la qualité de la photo !
J'ai lu sur wikipédia que la photo en série est apparue en 1854, alors j'ose espérer que c'est possible !


Les 3 frères TAJASQUE vers 1889 : Albert, Georges et Léon
(de gauche à droite)
Source : archives familiales



Léon passera son enfance à Toulon au 10 avenue Colbert.
Son père, lieutenant de vaisseau, sera souvent absent mais les 3 enfants grandissent auprès de leur mère Léontine, ainsi que de leur grand-mère maternelle Séraphine HEROT ep DUPUY qui habitera le même immeuble les premières années de la vie de Léon. La sœur de leur mère, Marie, mariée à François RAT, lui aussi lieutenant de vaisseau, et leurs deux filles Jeanne et Séraphine (qu'on appellera Simone) habitent aussi l'immeuble. On imagine aisément les cousins jouant et grandissant ensemble.




En 1903, Léon a 20 ans. On retrouve sa Fiche Matricule n°2167 - Classe 1903 à Toulon (83).
Elle va nous donner de nombreuses informations :

Fiche matricule de Léon TAJASQUE
N°2167 - Classe de 1903 - Toulon (83)
Source : AD 83 - 1 R 841

 Tout d'abord son signalement :

Signalement de Léon TAJASQUE sur sa Fiche matricule
N°2167 - Classe de 1903 - Toulon (83)
Source : AD 83 - 1 R 841


Signalement, qu'on peut rapprocher d'une photo de lui datant à peu près de cette époque.

Léon TAJASQUE vers 1905
Source : archives familiales

On apprend ensuite que son incorporation a été ajournée en 1904 et 1905 et qu'il a été exempté en 1906 pour cause de tuberculose.

Ajournement de Léon TAJASQUE sur sa Fiche matricule
N°2167 - Classe de 1903 - Toulon (83)
Source : AD 83 - 1 R 841

C'est à cette époque qu'il peint d'après ma grand-mère.


Enfin son parcours dans l'armée que j'ai complété par plusieurs autres documents :

  • Déclaré Bon pour le service armé par le Conseil de révision du Var dans sa séance à Toulon du 21 décembre 1914.*



Léon TAJASQUE
Source : archives familiales


  • Arrivé à l'Ecole de Saint Maixant le 10 avril 1915.* 
Élève aspirant d'infanterie au centre d'instruction de Saint-Maixent (Saint-Maixent-l'École) situé entre Niort (79) et Poitiers (86). 
  • Promu aspirant le 20 août 1915. (JOM du 19 août 1915)* pour "prendre rang" au 17e régiment d'infanterie (RI).
Journal Officiel de la République Française
du 19 août 1915 - page 5800 et 5802
Source : Gallica

  


  • Passé au 97e Régiment d'Infanterie le 23 août 1915 (avis du 17e Régiment d'Infanterie du 4 janvier 1916. Arrivée au 97e Régiment d'Infanterie le 26 août 1915.*
 
  • Blessé à la face par éclat d'obus le 9 Septembre 1915. Cité à l'ordre de la 88e Brigade n°42 au 6 avril 1916. 
Journal des Marches et Opérations (JMO) - 97e Régiment d'Infanterie - Sept 1915
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr - 26 N 672 / 12 - page17
Blessure de Léon TAJASQUE



  • Décoration Croix de Guerre*
www.croixdeguerre-valeurmilitaire.fr



  • Sous-lieutenant à titre temporaire par ... du 18 avril 1916.*


Albert TAJASQUE, frère de Léon (père de ma grand-mère) travaillait au ministère de la guerre et lui a proposé de faire jouer ses relations pour le placer dans les lignes arrières, mais Léon a refusé car il ne voulait pas laisser les hommes de son régiment. Il est mort peu après.


  • Mort pour la France le 4 juin 1917 au Chemin des Dames (avis md du 23 juin 1917 n°6853 EP).*

On retrouve en effet la mention de sa mort dans le JMO (Journal des Marches et Opérations) :

Journal des Marches et Opérations (JMO) - 97e Régiment d'Infanterie - 3 juin 1917
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr - 26 N 672 / 013 - page 90
Mort de Léon TAJASQUE

Transcription du Journal de marche
3 juin - PC Tilsitt
I - Opérations
Le Lt colonel Tilfsier monte au PC Til
sitt prendre les consignes  du sous-
secteur de Braye en Laonnois, du
Colonel Matter commandant le 153e
RI.
Conformément à l'ordre de  relever
Le Btn (bataillon) Rey (3e Btn) relève dans le
CR "Le Canal" le Btn Crapelet du 153e
RI ; le Btn Dunoyer relève le Btn réserve
de Bellefon. Les mouvements sont terminés
le 4 à 3 heures sans perte ni incident.
Vers 22h30 l'ennemi a déclenché
un violent tir d'engins de tranchées
et d'obus de divers calibres vers
les tranchées du CR "La Creute" ainsi
qu'un tir d'interdiction sur les
boyaux vers l'arrière. Des tirs de barrage
et de contre-préparation très vifs
l'ont empêché d’exécuter l'action
d'infanterie qu'il préparait
vraisemblablement. A notre gauche après
une violente préparation l'ennemi
a pu s'emparer de la tranchée du
Culot.
Pertes du 2e Btn : 10 tués, 19 Blessés
3 disparus. Sous-lieutenant TAJASQUE tué.


Trois mois plus tard, le 4 septembre 1917, la transcription de son décès sera faite à la mairie de Toulon (83).
 
Transcription du décès de Léon TAJASQUE - Mort pour la France
Source : Etat civil de la ville de Toulon (83)

Extrait
Acte de décès de Jacques Auguste Léon TAJASQUE
Sous-lieutenant au 97e régiment d'infanterie, croix de guerre,
numéros matricules 015.023 au corps 2167 au recrutement
de Toulon, né le six avril mil huit cent quantre vingt trois
à Toulon (Var) domicilié en dernier lieu à toulon
(Var) décédé aux tranchées devant Braye en Laonnois
(Aisne) MORT POUR LA FRANCE le quatre juin mil
neuf cent dix sept à vingt deux heures trente sur le 
champs de bataille, fils de Jacques et de Léontine Marie
Eugènie Dupuy domiciliés à toulon (Var)
(...) Dressé par nous Paul
Eugène Marpousse, Capitaine du 97e régiment d'infanterie
Croix de guerre, officier de l'Etat civil sur la déclaration
de Maurice Calanie, âgé de vingt-deux ans, soldat de
2e classe au 97e régiment d'infanterie et de Joseph Baptiste
Villevieille, âgé de vingt-cinq ans, solmdat de 2e classe
au 97e régiment d'infanterie.



On retrouve sa fiche Mort pour la France sur le site de MDH - Mémoires Des Hommes

Fiche de Léon TAJASQUE - Mort pour la France
Source : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Grade : Sous-lieutenant
Corps : 97e R(égiment) d'Infanterie
N°Matricule : 3087 Classe de 1903 - 2167 au recrutement de Toulon
Mort pour la France le 4 juin 1917
à la tranchée du chemin des Dames (Aisne)

à Braye en Laonnois
Tué à l'ennemi



Je pensais retrouver son nom sur le Monument aux Morts de Toulon (83) mais il n'y est pas mentionné. Il est pourtant né à Toulon, y a vécu et ne semble pas avoir eu d'autre domicile.
Après recherches sur le net, il ne semble pas y avoir de règle précise pour inscrire une personne sur les monuments aux morts. Il ne s'agit que d'un hommage et certaines personnes peuvent être mentionnées sur les monuments aux morts de plusieurs villages (communes de naissance, de résidence ou même de la résidence des parents...) alors que d'autres ne sont inscrites nulle part.


Quant à sa tombe, je n'en ai pas de trace.
J'ai bien trouvé une mention dans mes notes d'il y a très, très longtemps d'une photo... mais sans retrouver l'objet de ma convoitise !


Il y a un mémorial virtuel du Chemin des Dames à son nom mais pas de sépulture connue.

D'autre part, il n'y a pas de sépulture TAJASQUE à ce jour dans les bases de données du bureau de cimetière de Toulon (83) malgré le fait que ma grand-mère semble être certaine qu'il y avait une tombe sur laquelle elle allait quand elle était petite fille. Je dis à ce jour, car il semblerait que les noms des personnes inhumées soient effacées de la base de données quand la fin de la validité des sépultures est dépassée !
Je pense que la prochaine étape sera de supplier la préposée au bureau du cimetière de sortir les registres et non de chercher sur son ordinateur... un vrai défi !

Même sans tombe connue et sans inscription à un monument aux morts, Léon TAJASQUE n'est pas oublié. Merci à lui et à tous les autres.



FIN.


Mise à jour du 6 avril 2014

Depuis la rédaction de cet article, j'ai retrouvé la, ou plutôt les photos de la tombe de Léon.
Malheureusement, sans mention au dos du lieu de la sépulture.

Tombe de Léon TAJASQUE - Mort pour la France
Source : Archives familiales

Tombe de Léon TAJASQUE - Mort pour la France
Source : Archives familiales






 *extrait de la fiche matricule de Léon TAJASQUE

 
Sources :
Archives Départementales du Var : États-civils - Recensements - Registres Matricules
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
http://www.memorial-genweb.org
http://fr.wikipedia.org
www.croixdeguerre-valeurmilitaire.fr
http://www.memorial-chemindesdames.fr
gallica.bnf.fr

dimanche 3 novembre 2013

1er Novembre : Hommage aux morts

1er Novembre : La Toussaint.
Quoi de plus naturel que de parler de nos chers disparus et de leur dernière demeure !

Comme beaucoup de personnes en cette période de Toussaint, je suis allée fleurir la tombe de mes proches.

Mais tout généalogiste vous le dira, qu'il soit amateur ou professionnel, il est évident que nous n'avons pas du tout le même rapport aux morts et aux cimetières que les non-généalogistes !

Pour la plupart des gens, les cimetières sont des lieux froids, tristes où ils se sentent obligés d'aller en ce jour, armés de leurs fleurs. Ils essayent d'aller sur 1 tombe s'ils ne se laissent pas décourager par le froid et la pluie (bien présents ces derniers jours en région parisienne !).

Pour les généalogistes, c'est presque jour de fête !
C'est le moment de visiter les proches auxquels nous essayons de rendre hommage chaque jour en faisant des recherche pour retracer leur vie et faire perdurer leur mémoire !


J'ai donc décidé de vous faire partager les dernières demeures de mes ancêtres afin que mes cousins et cousines aujourd’hui, et mes enfants plus tard, sachent retrouver leurs aïeux afin de les honorer.
Cela me donne en plus l'occasion de faire le point sur les informations manquantes.


Tout d'abord ma branche paternelle :
J'ai laissé ma numérotation Sosa* pour plus de facilité de lecture.

Ascendance de ma branche paternelle - Heridis

4 et 5, 11, 22 et 23 - Mes grands-parents paternels, Pierre FERRON et Maryvonne ALLAIN (sosas 4 et 5), sont inhumés au cimetière de Concarneau (29). La tombe est à gauche en entrant par l'entrée du haut du cimetière, adossée au mur d'enceinte.
A leurs côtés, mon arrière-grand-mère Victoria YVONNO (sosa 11), le troisième époux de celle-ci, Henri MASSON (1887-1960), ainsi que ses parents : Eugène YVONNO et Victoria DANIEL (sosas 22 et 23).

Tombe FERRON-YVONNO - Concarneau (29)
Source : Photos personnelles



8 et 9, 16 et 17 - Mes arrières-grands-parents (AGP) paternels, Gustave FERRON et Berthe MARIE (8 et 9) sont enterrés en région parisienne à Courbevoie (92), là où ils ont vécu. On les retrouve au cimetière des Fauvelles, Division J, N°20 perpétuelle.

Plan du cimetière des Fauvelles - Courbevoie (92)

Ils sont enterrés au pied d'un arbre auprès de leur autre enfant, Henri FERRON (1910-2009), le frère de mon grand-père, et de son épouse Lucie LE PENRU (1913-2000) ainsi qu'avec leurs parents, Gustave FERRON et Marie-Louise CHAVET, mes AAGP (16 et 17).

Tombe FERRON
Courbevoie (92) - Cimetière des Fauvelles
Source : Photos personnelles
  



18 et 19, 36 et 37, 74 et 75 - Henri François MARIE et Estelle DELACARDE (18 et 19), mes AAGP, sont eux en plein coeur de la capitale puisqu'ils sont au cimetière de Montparnasse, dans la concession N° 831 CC 1857, 12eme division, 3ème ligne EST.

Plan du cimetière de Montparnasse - Paris (75)

 A leurs côtés:
- le frère d'Henri : Léon (1857-1926) et son épouse Juliette DELAY (1856-1923),
- les parents d'Henri François et Léon : François MARIE (1819-1874), marchand de levure, et Léonie FAYET (1834-1859), mes AAAGP (sosas 36 et 37),
- les parents de Léonie : François FAYET (1778-1857),  marchand de peaux de lapins, et son épouse Marie-Geneviève HESSE (1804-1881), mes AAAAGP (sosas 74 et 75)
- la sœur de Léonie : Henriette Geneviève FAYET (1821-1885)
- une descendante de cette dernière : Willhelmine MAURICE (1910-1983) et son époux le Docteur Marcel RENET dit Destree (1905-1979)


Tombe MARIE-DELACARDE
Paris (75) Montparnasse
Source : Photos personnelles


18 et 19 - Henri François MARIE et Estelle DELACARDE
mes AAGP
Source : Photos personnelles

François MARIE (1819-1874) et Léonie FAYET (1834-1859)
mes AAAGP (sosas 36 et 37)
Source : Photos personnelles
François FAYET (1778-1857)
et son épouse Marie-Geneviève HESSE (1804-1881)
mes AAAAGP (sosas 74 et 75)
Source : Photos personnelles


38 et 39 -  Les parents d'Estelle DELACARDE (mon sosa 19) : Côme DELACARDE (1820-1901) et Marie-Louise LOURIOUX (1828-1907) (sosas 38 et 39) sont inhumés comme leur fille à Paris au cimetière Montparnasse, mais dans la concession N°463 CC 1888, 13ème division, 9ème ligne Nord, n°7 Est.
Plan du cimetière de Montparnasse - Paris (75)

Ils reposent avec leurs autres enfants : Léontine (décédée en 1911), Antoine (décédé en 1913) et Berthe (1852-1944) ainsi qu'avec l'époux de Berthe, Henri MAURICE (1848-1888) et leurs deux enfants Germaine (1889-1965) et André (1886-1973).

Tombe MAURICE-DELACARDE
Paris (75) Montparnasse
Source : Photos personnelles


  






32 et 33, 66 et 67, 134 et 135 - Et bien sûr, n'oublions pas la tombe CAP n°7916 située au cimetière Miséricorde de Nantes (44) - Parcelle AC, 2ème rang, 6ème tombe - dont je vous ai parlé dans un précédent billet.

Plan du cimetière Miséricorde de Nantes (44)

Et où reposent :
- mon aïeul Étienne FERRON (1822-1909), parfumeur, et son épouse Françoise RAVON (1826-1882) (sosas 32 et 33), les parents de Gustave FERRON (mon sosa 16),
- les parents de Françoise RAVON : Pierre RAVON (1791-1862), tailleur de pierres et son épouse Marie ROUCHAUSSE (1795-1881) (sosas 66 et 67)
- ainsi que les parents de Marie ROUCHAUSSE : Pierre ROUCHAUSSE, charpentier et son épouse Marie Françoise PAREAU (1763-1851) (sosa 134 et 135).

 
Tombe FERRON-RAVON
Nantes (44) - Cimetière Miséricorde
Source : Photos personnelles



Il reste bien sûr des interrogations et des informations à confirmer...

Le père de ma grand-mère, Louis Marie ALLAIN (sosa 10), qui est décédé en 1972, est-il bien enterré à Marcq en Baroeul ?
Ses parents Pierre ALLAIN et Marie Virginie SEHEDIC (sosas 20 et 21) sont-ils inhumés à Leuhan (29) où ils ont vécu au moins un temps ou à Brest où cette dernière est décédée en 1934 ?


Du côté de ma branche maternelle, alors là, il reste BEAUCOUP à faire !

Ascendance de ma branche maternelle - Heridis


 6, 14 et 15 - Mon grand-père maternel, Serge JACQMIN, est inhumé au cimetière parisien des Batignolles, 29e division, 8e ligne, n°30, Avenue du Sud.

Plan du cimetière des Batignolles - Paris(75)


Il y est inhumé avec les parents de ma grand-mère : Albert TAJASQUE (sosa 14) et son épouse Thérèse VAN WIND (sosa 15), ainsi qu'avec Georges TAJASQUE, le frère d'Albert, et Simone RAT épouse FERRAT, de son vrai nom Séraphine qui est la cousine germaine d'Albert (la fille de Marie DUPUY, la sœur de sa mère Léontine DUPUY)


Tombe TAJASQUE-JACQMIN
Paris(75) - Cimetière des Batignolles
Source : Photos personnelles

Les inscriptions sont un peu effacées mais on peut encore lire :
 



12 et 13 - André JACQMIN et son épouse Claire LAVERNE sont inhumés au cimetière de Houlgate (14). Je n'ai pas encore d'autre indication, ni photo. En cours de recherche.

24 et 25 - Henri JACQMIN et son épouse Anne de JOLY sont tous les deux décédés à Paris et y ont vécu de longues années. Ils sont très certainement inhumés dans l'un des nombreux cimetières parisiens. En cours de recherche.

26 et 27 - Eugène LAVERNE et Elisabeth CHABERT sont inhumés au cimetière de Gonesse.
En cours de recherche.

28 et 29 - J'ai des difficultés à retrouver le lieu de sépulture de mes AAGP : Jacques TAJASQUE et Léontine DUPUY. Ils ont habités toute leur vie à Toulon (83 - Var) mais aucune trace au bureau du cimetière. Le problème est que si la concession était trentenaire ou cinquantenaire, alors la mairie aura repris la concession et leur nom est dans ce cas "effacé" de leur base de données"...
D'où mon incertitude !

30 et 31 - Difficile de retrouver la tombe de Lambert VAN WIND et de son épouse Elisa SAMYN car ils habitaient Bruxelles - Belgique.

52 et 53 - Les parents d'Eugène LAVERNE (mon sosa 26) : Albert LAVERNE (1836-1909) et Claire BURNOUF (1842-1894) sont tous les deux décédés à Paris. Ilst y ont vécu de nombreuses années et doivent très certainement être inhumés dans l'un des nombreux cimetières parisiens. En cours de recherche.

54 et 55 - Les parents d'Elisabeth CHABERT (mon sosa 27) : Charles CHABERT (1849-1915) et Marguerite CREPON (1855-1931) sont inhumés à Paris au cimetière du Père Lachaise.
En cours de recherche.



Il me reste comme vous le voyez un grand nombre de recherches à faire...
Mais c'est le charme de la généalogie !

Pour mes proches : l'année prochaine, aucune excuse valable pour ne pas savoir où retrouver nos aïeux !


FIN.



*La numérotation de Sosa-Stradonitz est une méthode de numérotation des ancêtres pour les généalogies ascendantes.
Elle attribue le numéro 1 à l'individu étudié (appelé « de cujus » - c'est moi !) puis le numéro deux à son père et trois à sa mère. Chaque homme a un numéro double de celui de son enfant (2n) et chaque femme un numéro double de celui de son enfant, plus un (2n + 1).



lundi 28 octobre 2013

#Généathème : choisir une photo et raconter son histoire....


Pour le généathème de ce mois, ce sont les photos qui sont à l'honneur !
La consigne : choisir une photo et raconter son histoire....

J'ai donc fais le tri dans mes trésors et choisi cette photo !

Sources : archives personnelles

J'ai eu la chance d'avoir une grand-mère qui me racontait beaucoup d'histoires de famille !
Et je me souviens encore lorsque je lui ai demandé qui étaient ces gens et surtout cette dame avec ce drôle de chapeau !

Il s'agit en fait de ses grands-parents : Eugène YVONNO qui est assis au premier plan à gauche, et de sa femme Victoria DANIEL. Derrière eux, leurs deux enfants : la mère de ma grand-mère,Victoria, et son frère Eugène.
Et la petite fille me direz-vous ? C'est "la petite Yvonne" CARRÉ. Elle a vécu un temps avec Eugène et Victoria car sa mère, Nathalie ROUSSEAU qui était la nièce d'Eugène, était seule pour élever ses 5 enfants. Pourquoi était-elle seule ? son mari, François CARRÉ, qui était militaire était-il en mission loin de chez lui ? ou peut-être décédé même si je n'ai pas trouvé trace de son décès.

Figurez-vous que le chapeau de mon arrière-grand-mère est la clef pour connaître la date à laquelle a été prise cette photo ! Et oui ! car si elle porte une "charlotte" c'est parce qu'elle a eu une typhoïde à l’École Normale (formation pour les instituteurs) et qu'elle a perdu ses cheveux ; nous sommes donc en 1910.

Le recensement de 1911 d'Ergué-Armel (commune jouxtant Quimper - 29) nous confirme que la "petite Yvonne" habite bien avec Eugène YVONNO et sa femme Victoria au lieu dit "Poul ar Raniquet" mais aucune trace de leurs deux enfants Eugène et Victoria qui ont respectivement 22 et 19 ans.


AD 29 - Ergué Armel - Recensement 1911 - 6 M 268 page 37

Eugène YVONNO, qui est né en 1857 à Lambezellec (commune au nord de Brest -29) a 54 ans. Il est employé à la Compagnie d'Orléans c'est-à-dire la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Il habite avec Victoria, son épouse, née en 1862 à Quiberon (56) - en réalité, elle est née à Carnac (56) et ils se sont mariés à Quiberon (56) - et avec Yvonne CARRÉ, sa nièce - en réalité, sa petite-nièce - née en 1907 à Paris.
Cette photo a donc été prise quelques mois avant que les enfants quittent le domicile familial.

En effet, dès août 1911, mon arrière-grand-mère sera nommée élève maitresse à Kernevel, ancienne commune aujourd'hui rattachée à Rosporden (29) où elle enseignera plusieurs années.

Quant à son frère Eugène, il exercera la profession de comptable et s'installera à Quimper (29).


FIN.


jeudi 19 septembre 2013

#Geneathème Organisation : visiter le village de ses ancêtres, Quimperlé (29)



Aujourd’hui, c’est 2 généathèmes en 1 ! Je vous propose en effet mon organisation, thème du mois de septembre proposé par Sophie Boudarel, pour découvrir un autre villages de mes ancêtres : Quimperlé.


Source : Arbre de parenté - Heridis



Première étape : pourquoi ce village ?


Comme vous avez pu le lire dans un précédent billet, mes grands-parents paternels étaient apparentés ; ils étaient en effet cousins au 8e degré (voir ci-contre).

Le couple dont ils sont issus tous les deux : Abraham YVONNO et Émilie CHAUVEL sont nés et ont vécu dans le même village : Quimperlé (29).






Seconde étape : trouver l’occasion !

J’ai donc profité de mes vacances estivales à Concarneau (29) et d’une journée particulièrement ensoleillée pour aller découvrir ce village qui est à peine à 30 minutes de la maison familiale.



Troisième étape : Renseignements sur la ville

Afin de présenter et situer la commune, je prends mes renseignements sur le site officiel de la commune (www.quimperle.com), sur celui de son office de tourisme (www.quimperle-tourisme.com), sur wikipedia, et sur GoogleMaps.

Quimperlé est  une commune française située dans le sud-est du Finistère (29), à 20 km au nord-ouest de Lorient et à 44 km à l'est de Quimper. D'un point de vue historique, la ville appartient à la Cornouaille (ancienne division politique et religieuse de la Bretagne disparue à la Révolution).






Le nom Quimperlé vient de kemper, « confluent » en breton, et de Ellé une des rivières qui traversent la ville. La ville se situe en effet au point de confluence de l'Ellé et de l'Isole. Celles-ci se rejoignent pour donner naissance à la Laïta, une ria longue d'une quinzaine de km soumise à la marée, qui fut navigable et permit à Quimperlé d'être un port de mer.

Quimperlé
Source : photo personnelle 2013


Armoiries et blason de Quimperlé



D'argent semé de mouchetures d'hermine de sable, au coq de gueules, membré et crêté d'or.









On distingue traditionnellement la « ville haute » et la « ville basse ».
La « Basse Ville » (centre aristocratique et religieux) s'est développée autour de l'église Saint-Colomban dont il ne subsiste plus qu'une façade et de l'abbaye bénédictine Sainte-Croix de Quimperlé tandis que la « Haute ville » s'est développée autour de l'église Saint-Michel et de sa place (centre d'origine commerçant).





Quatrième étape : Recherches préalables avant le déplacement

Découvrir le village de ses ancêtres est toujours émouvant, et l’on essaye de trouver certains lieux qu’ils ont pu fréquenter. Mais un village dans les années 1800 peut devenir une ville beaucoup plus importante ! Ainsi Quimperlé qui connaissait 5 617 âmes en 1800 est aujourd’hui une ville de plus de 11 700 habitants (source : INSEE 2010).

Alors pour essayer de retrouver les traces de ses ancêtres sur place et donner un sens à ces recherches, mieux vaut étudier les registres disponibles sur le site internet des archives départementales (http://www.archives-finistere.fr ) et trouver en amont les adresses exactes des sites à visiter.

Naissances – Mariages – Décès – Recensement… Il faut étudier les actes concernant le couple et sa descendance afin de reconstituer les évènements qui ont marqués la vie de nos ancêtres.

Je me suis donc intéressée à Abraham et Émilie, mes ancêtres à la 7e génération.

Étienne « Abraham » YVON est né le 18 janvier 1797 à Quimperlé. Il a la particularité d’avoir un frère jumeau, Amant Fidel Constant.

Naissance d'Abraham et Amant YVON
18/01/1797
Source : AD 29 - 1 MI EC 289/1
L'an cinq de la République une et indivisible, le vingt neuf nivôse
avant midi, devant nous Maire Capitaine agent municipal Chargé
des registres de l'Etat civil en la commune de Quimperlé département
du Finistère, s'est présenté François YVON âgé de trente sept ans, assisté
d'Etienne Marie LEBRETON âgé de quarante neuf ans, et de Jacques BINET
âgé de quarante trois ans, tous de cette commune déclare que ce jour à
quatre heures du matin Marie Charlotte CRACH sa femme est accouchée
En sa demeure de deux garçons , à qui on a donné les prénoms d’Étienne
Abraham, et le second Amand Fidel Constant, tous deux jumeaux, d'après
laquelle déclaration que les témoins nous ont certifié véritable Et la
représentation qui nous a été faite des deux enfants, nous avons rédigé...
 


Leur père François YVON, qu’on appelle aussi YVONNO, est né en 1760 au Faouët dans le Morbihan (56) à seulement 22 km de Quimperlé.  Il a rencontré Charlotte CRACH, qui a huit ans de moins que lui et qui est originaire de Quimperlé. C’est dans son village à elle qu’ils se sont établis. Lui en tant que menuisier et elle cabaretière.

Mais en 1804, Charlotte décède alors que les jumeaux n’ont que 7 ans. Deux ans plus tard, c’est leur père, François qui disparait.
Qui s’est alors occupé des enfants ? un oncle et une tante ? L’État ?
Certaines questions restent encore sans réponse.

Abraham reparait dans les registres en novembre  1820 lorsqu’il se marie avec « Émilie » Julie Corentine Catherine CHAUVEL. Il est alors sabotier et habite Quimperlé.

Elle, c’est une jeune fille de 20 ans qui est donc encore mineure. Elle est née en 1800 à Quimperlé.
Son père, originaire de Tonquédec dans les Cotes d’Armor (22) était sabotier, tout comme l’homme qu’elle va épouser ; il est mort alors qu’elle n’avait que 16 ans et c’est sa mère, Marie Julienne COLIN, native de Quimperlé et elle aussi cabaretière (les similitudes vont quand même loin !) qui fait vivre la famille. Outre Émilie qui est née en 1800, il y a Jean né en 1802, Michel né en 1805, Julienne en 1810, René en 1813 et Joseph en 1815.

Ils se marient donc le 25 novembre 1820 à Quimperlé.


 

Mariage d'Abraham YVON et Émilie CHAUVEL - 25/11/1820
Source : AD 29 - 1 MI EC 289/11

Ils auront de nombreux enfants : Émilie en octobre 1821, l’arrière-grand-mère de mon grand-père paternel ; Jean-Marie en décembre 1822, l’AGP de ma grand-mère paternel, Yves en février 1824, Marie-Renée en février 1826, Marie-Françoise en février 1827, Pierre Abraham en avril 1829, François Abraham en aout 1831, Cécile en juin 1834 et Julien en janvier 1836.
Malheureusement, plusieurs décèderont à un jeune âge : Marie Françoise en 1827 à l’âge de 10 jours, Yves en mai 1834, 3 mois après avoir fêté ses 10 ans, et Cécile en mars 1836 à presque 2 ans.
C’est donc au total 6 enfants sur 9 qui atteindront l’âge adulte.

Tous ces actes nous permettent d’apprendre de nombreux éléments sur cette famille.


L’évolution du nom de famille

On peut remarquer que déjà en 1797, il y a une ambiguïté sur le nom de famille. En effet, sur l’acte de naissance d’Abraham et son frère jumeau Amant, c’est le nom YVON qui est noté pour le père et les enfants mais à chaque fois, la fin du nom a été barrée.




 

Extraits de l'acte de naissance de Abraham et Amant YVON -
18/01/1797 - Source : AD 29 - 1 MI EC 289/1




En 1820, c’est sous le nom d’ YVON qu’Abraham épouse Emilie,

 



Extrait de l'acte de mariage d'Abraham YVON et Émilie CHAUVEL - 25/11/1820
Source : AD 29 - 1 MI EC 289/11







mais il est noté qu’Abraham YVON est"Fils majeur de François YVON Dit YVONNO".



En 1821, lorsqu’il déclare la naissance de sa fille Émilie, c’est au nom de YVONO (avec 1 seul N) qu’il l’enregistre et qu’il se fait nommer.

Mais à partir de 1822, ce sera sous le nom de YVONNO (avec deux N) qu’il déclarera son nom et ses enfants.





L’évolution de l’éducation

A travers les actes d’État civil, on remarque qu’Abraham ne sait pas signer au début de son mariage.
En effet, en 1820, lorsqu’il épouse Émilie CHAUVEL, il est noté « le contractant ayant déclaré ne savoir signer ». Par contre, sa jeune épouse signe, même si l’orthographe du nom de famille n’est pas fidèle à son nom officiel.

Signature d’Émilie CHAUVEL sur son acte
de mariage - 25/11/1820Source : AD 29 - 1 MI EC 289/11

Ce n’est qu’à partir de 1829, à la naissance de son fils Pierre Abraham qu’on voit apparaitre la signature d’Abraham ; d’abord d’une écriture maladroite en 1829


Signature d'Abraham YVON DIT YVONNO - 1829Source : AD 29
Et puis d’une écriture plus affirmée à partir de 1831

Signature d'Abraham YVON DIT YVONNO - 1831Source : AD 29





Les différents domiciles

Au fil des actes, on remarque que la famille YVONNO a changé de domicile de nombreuses fois.
En 1820, lorsqu’ils se marient à Quimperlé, nous n’avons pas d’indication sur le lieu exact d’habitation des époux ; on sait seulement qu’ils sont « domiciliés en cette commune ».
Ils habiteront à Quimperlé pendant presque 20 ans, passant entre autres de la Rue des Chambriers à la Grand Rue, puis à la rue Saint Sébastien avant de déménager à Quimper (29) ou ils déclareront la naissance de leur dernière fille en 1840.
Dix ans plus tard, en 1850, ils seront domiciliés à Lambézellec à la périphérie de Brest (29).
C’est dans cette commune qu’Émilie décèdera le 20 septembre 1855.
Son mari Abraham retournera à Quimper chez sa fille Émilie et son gendre Prosper CHAVET où il décèdera le 21 octobre 1858 à l’âge de 61 ans.





Quatrième étape : Découverte de la ville

Après toutes ces recherches, j’ai donc décidé d’aller explorer le village de mes ancêtres.
Comme la mairie est un passage obligé pour tout voyage généalogique, je me renseigne sur les jours et les horaires d’ouverture de la mairie (cela évite souvent de grandes déconvenues !).
Me voici donc parée avec ma tablette contenant mes recherches, mon cahier et mon crayon et bien sûr un appareil photo !

Je vous passe ma visite à la mairie qui ne m’a pas apportée grand-chose étant donné que le couple qui m’intéresse vivait à une date antérieure aux documents qu’elle garde sur place (il faut prendre RDV aux archives municipales pour les actes antérieurs à 1909).

Je me suis promenée sous le soleil du mois d’août dans la basse ville où on peut remarquer de nombreux vestiges du passé et notamment



L'Abbaye Sainte-Croix
Source : Photo personnelle 2013



Une des plus puissantes abbayes de Bretagne, elle fût fondée vers 1029-1050. L'église, d'inspiration poitevine, est un chef d’œuvre de l'art roman. Elle est remarquable par son plan circulaire inspiré du Saint-Sépulcre de Jérusalem, par sa crypte, son chevet, son chœur des moines et ses chapiteaux. L'édifice abrite un mobilier très riche, une des plus anciennes Mise au Tombeau de Bretagne, un retable Renaissance, des statues remarquables, un Trésor. L'écroulement en 1862 du clocher du XVIIe s a détruit la moitié de l'église ; son classement comme monument historique dès 1840, a favorisé sa reconstruction à l'identique de 1864 à 1868. En raison de l'occupation des bâtiments du couvent par la gendarmerie, la visite du cloître (fin XVIIe s) est réglementée.*












On y trouve une magnifique
Mise au tombeau












ainsi qu'un superbe retable











Les Halles

Source : Photo personnelle 2013

Ces halles construites en 1887 sont un bel exemple de l'architecture industrielle de la fin du XIXe s, ossature de fer forgé, pignons en briques ornementées, aération, auvents protecteurs pour les marchands extérieurs, derniers perfectionnements techniques. Réclamées depuis le début du siècle, elles ont été construites à l'emplacement d'un îlot de maisons médiévales, par Alexis Savary, le maire qui fît entrer Quimperlé dans la modernité : écoles, hôpital, abattoir, eau courante... L'état de l'ossature en fer a conduit à une réhabilitation complète du bâtiment en 2002, opération qui a valu à la ville le ruban du Patrimoine.*




L'ancien quartier aristocratique

Jusqu'à la Révolution, la rue Brémond d'Ars est le quartier aristocratique ; une vie mondaine anime les différents hôtels particuliers des XVIe-XVIIIe s dont on peut admirer encore les belles façades. La rue abrite alors le centre du pouvoir : 
- religieux et politique à travers la puissante abbaye de Sainte-Croix, seigneur de la ville
- judiciaire, on accédait au bâtiment de la sénéchaussée par l'escalier du "Présidial", près de la prison,
- civil, la communauté de la ville y siégeait,
- en partie économique grâce aux halles.
Dès le XIIIe s, ce cœur stratégique de la Basse-Ville est protégé par la construction de murailles le long des rivières et par le creusement d'un fossé entre l'Elé et l'Isole, faisant d'elle une île.*

Façade de l’église Sainte Colomban - Rue Brémond d'Ars
Source : photo personnelle 2013

Maisons Rue Brémond d'Ars
Source : photo personnelle 2013

Ancienne prison
Source : photo personnelle 2013



L'Abbaye Blanche




Ancien couvent des dominicains, l'Abbaye fondée par le duc Jean 1er Le Roux au XIIIe s porte désormais le nom de son épouse Blanche de Navarre.
On y trouve aujourd'hui le quartier du Bourgneuf.







C’est assez émouvant de se promener en se disant que ses ancêtres ont aussi connu ces bâtiments et que l’on marche dans leurs pas…


Mais l’émotion est la plus vive lorsque l’on se retrouve dans les rues où ils ont habités.
Beaucoup de noms de rues ont changé depuis les années 1800 et je n’ai pas encore eu l’occasion de chercher la correspondance avec celles d’aujourd’hui.

J’ai quand même pu trouver (par le plus grand des hasard !) la rue Saint Sébastien où Abraham, Émilie et leurs enfants ont vécu dans les années 1836.
Il s’agit de la Rue Dom Morice dans laquelle se trouve la Maison des Archers.





Gravure du Quimperlois
Adolphe Beaufrère (1876-1960)
Source : Panonceau historique de Quimperlé





La Rue Dom Morice et la Maison des Archers
La rue dédiée au dominicain né à Quimperlé et auteur d'une Histoire monumentale de Bretagne, s'appelait autrefois Rue Saint Sébastien du nom d'une chapelle proche. Dans cette rue pittoresque, on peut admirer plusieurs maisons en pans de bois : au n°9, la plus ancienne maison de la ville datée de 1500 environ, correspond à une échoppe tout en profondeur ; au n°8, la maison dite des Archers, une belle maison bourgeoise sur cinq niveaux, avec façade sur rue et décoration "en brins de fougères" daterait du milieu du XVIe s ; la Ville y propose expositions et spectacles ; au n°4 la maison la plus récente, du XVIIe s, comme le prouvent l'absence d'encorbellement et un décor "exotique", évocateur des nouvelles explorations.*











Rue Dom Morice, anciennement Rue Saint Sébastien
Source : photo personnelle 2013




Enfin, on ne peut faire un voyage généalogique sans passer par le cimetière…

Celui de Quimperlé est comme beaucoup d’autres sur les hauteurs de la ville. Il date au moins du 16e siècle, époque de la construction de la chapelle Saint-David qui s'élève en son centre.

Les registres ne remontent pas jusqu’au couple YVONNO / CHAUVEL mais j’y ai trouvé 4 tombes au nom de CHAUVEL, qui fera, j’en suis sûre, un très bon sujet pour un prochain article !

FIN.

*Source : Panonceaux historiques de la ville de Quimperlé